Le Tsom Guedalia a été instauré après les deux jours de Roch Hachana marquant le Nouvel An juif, : il s’agit de l’un des quatre jeûnes marquant la destruction du Temple, les trois autres étant le 10 Teveth (Assara BeTevet), le 17 Tamouz (Shiva Assar BeTamouz) et le 9 Av (Tisha BeAv).
Avec le jeûne de Guedalia, se poursuivent également les Dix Jours de Pénitence, Asseret Yemei Techouva, entre Roch Hachana et Yom Kippour.
Cette année, il a débuté dimanche matin à 4h58 et se terminera à 18h55 à Jérusalem. A Tel Aviv, il a commencé à 5h00 et s’achèvera à 18h53. A Haïfa: 4h58-18h54, à Beersheva: 5h01-18h55, à Safed: 4h56-18h54 et à Eilat: 5h02-18h52.
Ce jeûne, comme les autres, doit inciter les Juifs à se repentir de leurs fautes et à comprendre qu’en les réparant, ils peuvent hâter la Rédemption et la construction du Troisième Temple de Jérusalem, capitale éternelle d’Israël.
Ces journées sont propices à l’examen de conscience et au repentir, exprimés dans les prières et les Selihot (supplications).
On s’efforce également d’être plus scrupuleux dans l’observance des préceptes religieux, les Mitsvoth. Cette période se termine par le jeûne de Kippour.
Tsom Guedalia se distingue des autres jeûnes par le fait qu’il porte le nom d’un personnage historique. Guedalia était un Juif important sous le règne de Nabuchodonosor, roi de Babylone, qui occupait la terre d’Israël après la destruction du Premier Temple, il y a environ 2 500 ans. Nommé administrateur par le souverain, il a été assassiné par un rebelle, Ismaël Ben Netania.
L’avènement de Guedalia Ben Ahikam au pouvoir avait permis le retour d’un certain nombre d’exilés en Israël. Malheureusement, son meurtre, perpétré pendant la fête de Roch Hachana, a mis fin à la souveraineté juive sur la terre d’Israël pendant une longue période.
C’est pour cette raison qu’un jeûne a été fixé en sa mémoire. Il symbolise la fin d’une époque au cours de laquelle les quelques Juifs restés en Israël espéraient encore faire renaître la vie juive dans leur pays dévasté. Cette commémoration nous apprend combien la mort d’un Juste peut avoir des conséquences désastreuses. Ce jour-là, nous enseignent les Sages, a été aussi pénible pour le peuple juif que la destruction du Temple.