Après une période de tension entre Israël et la Russie, une délégation de hauts responsables russes est attendue ce mercredi en Israël. Cette visite témoigne du réchauffement des relations entre les deux pays.
L’organisation de ce voyage, minutieusement préparée, a été tenue secrète jusqu’à la dernière minute, en raison des dissensions entre les deux pays suite à l’incident, en septembre dernier, de l’avion russe abattu par les Syriens et aux accusations graves portées contre Israël dans cette affaire.
Il faut dire que des émissaires israéliens, accompagnés de hauts gradés de Tsahal, se sont rendus à Moscou à plusieurs reprises depuis l’incident afin de tenir les Russes au courant des résultats de l’enquête.
La délégation russe qui doit atterrir dans la journée en Israël compte notamment des membres des commissions de la Défense et des Affaires étrangères du Sénat russe, conduits par Konstantin Kosachev, président de la commission des relations extérieures de la Chambre Haute du parlement russe, et Viktor Bondarev, président de la commission de la Défense. Elle sera reçue par le président de la Knesset Yuli Edelstein.
D’après le site Ynet, le groupe devrait effectuer jeudi une tournée à la frontière nord d’Israël et voir sur les lieux les tunnels du Hezbollah découverts et mis hors de nuire par Tsahal.
Par la suite, une rencontre est prévue entre les délégués russes et les membres de la commission parlementaire des Affaires étrangères et de la Défense pour un débat sur la situation sécuritaire. Ils devraient également s’entretenir avec les dirigeants du Conseil à la Sécurité nationale.
Autre signe d’une réconciliation: la Russie a dénoncé auprès du gouvernement libanais la construction des tunnels du Hezbollah et a demandé qu’il œuvre en vue d’empêcher la violation de la résolution 1701 du Conseil de Sécurité de l’Onu adoptée en 2006 à l’issue de la deuxième guerre du Liban, qui limite notamment le réarmement du Hezbollah et son activité au sud-Liban.
Concernant ces tunnels, le conseil de sécurité des Nations unies doit se réunir à New York dans la journée pour analyser la question. Danny Danon, qui a réclamé, avec les Etats-Unis, cette consultation, a souligné : « Le monde commence à comprendre que le Hezbollah viole la résolution 1701 et il est temps d’agir avec des moyens musclés. Nous réclamerons du Conseil qu’il reconnaisse qu’il s’agit d’une organisation terroriste et qu’il lui impose des sanctions permettant de neutraliser ses infrastructures terroristes ».