Les tribunaux rabbiniques viennent de communiquer leurs statistiques pour l’année 2010. La tendance générale du nombre de divorces est à la baisse : alors qu’en 2008, plus de 10 000 séparations ont été prononcées, on en a recensé 9 986 en 2009 et 9 640 en 2010.
Si c’est à Tel-Aviv qu’on divorce le plus, le nombre de divorces a pourtant diminué de 11 % et en 2010, « seulement » 702 couples ont décidé de rompre leur union.
Jérusalem arrive en deuxième position avec 640 divorces (moins 10 %), suivi de 'Haïfa (425 divorces, moins 4 %) et Béer-Chéva (362, moins 1 %). Par contre, dans certaines villes, le taux de divorces est en augmentation, comme à Modiin (+ 25 %) et Ashkelon (+ 20 %). Les chiffres nous apprennent également que 77 femmes « agounot » ont été libérées de leur statut à la suite des efforts entrepris pour localiser les ex-maris et obtenir d’eux le divorce, contre 162 en 2009 (- 53 %). Pour retrouver les maris récalcitrants, les tribunaux rabbiniques utilisent les services de 5 bureaux de détectives privés. Leurs enquêtes, qui les conduisent souvent à l’étranger, sont assorties d’un panel de sanctions variées (fermeture du compte bancaire, retrait du permis de conduire, interdiction d’exercer un emploi public). Ce genre d’affaires est d’ailleurs en progression de 50 %.
Mais les tribunaux rabbiniques n’instruisent pas que les divorces. Pour les autres affaires, la tendance à soumettre un différend devant une instance religieuse plutôt qu’un tribunal civil est en augmentation. En 2010, les Baté Dinim ont eu à juger 83 488 affaires contre 80 500 l’année précédente. Ce qui, selon rabbi Shimon Yaakobi, conseiller juridique des tribunaux rabbiniques, est une véritable « révolution tranquille ». Enfin, le nombre de jugements cassés par la Haute Cour est en nette diminution : de 25 % en 2002-2004 à 6 % en 2008-2010. Par David Jortner, en partenariat avec Hamodia.fr