Les preuves accumulées contre le régime syrien, accusé de « massacre chimique », ne sont apparemment pas suffisantes pour convaincre le président américain de lancer sans tarder une attaque contre les forces du pays.

Au départ déterminée, l’administration américaine tergiverse à présent : Obama a annoncé, dans un discours à la nation, qu’il attendait le feu vert du Congrès avant d’entreprendre une action militaire.
 
Ces hésitations déçoivent ceux qui attendaient une réaction musclée des forces occidentales. Mais pour la Syrie, c’est bien entendu une bonne nouvelle. Après l’allocution d’Obama, le vice-ministre des Affaires étrangères syrien Fayçal Mokdad a déclaré : « Nos mises en garde, indiquant que nous mettrions le Proche-Orient à feu et à sang, ont visiblement eu leur effet. Elles ont incité les Américains à y réfléchir à deux fois avant de décider si cela valait la peine d’attaquer ».
 
En Israël, on estime tout de même qu’une opération sera lancée d’ici quelques jours et que le régime syrien ne s’en prendra pas à Israël. Le chef d’état-major, le général Benny Gantz, a toutefois précisé que « si Israël était attaqué, il était clair pour tous les dirigeants du monde que le prix à payer pour ses ennemis serait très lourd et les pertes extrêmement douloureuses ».  Tout à fait rassurant, le général Gantz a ajouté : « Les Israéliens peuvent continuer leur routine et se préparer aux fêtes de Tichri ».
 
Dans ce contexte, il faut savoir que le secrétaire d’Etat américain à la Défense Chuck Hagel, rentré à Washington après une tournée en Asie, s’est entretenu vendredi soir avec son homologue israélien Moché Yaalon. Il a également eu un échange téléphonique avec le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian. Mais on ignore la teneur de leur conversation.