Après la certitude, un brin de scepticisme : alors que tout le monde affirmait au départ qu’Assad était responsable de l’attaque chimique contre la population civile syrienne, certaines voix, encore très minoritaires, se font entendre à présent pour dire qu’il n’est pas certain que le président soit directement impliqué.
L’opération militaire des alliés occidentaux, annoncée la semaine dernière, reste pour le moment en suspens. Obama attend l’aval du Congrès, qui n’est pas encore garanti, et Hollande ne prend aucune décision tant que les Etats-Unis ne se seront pas prononcés. L’Europe est favorable à une réponse « forte » tout en ne soutenant pas l’option d’une frappe aérienne.
Et dans ce contexte d’expectative, le quotidien allemand « Bild Zeitung » prétend qu’il est fort possible que les forces armées syriennes aient décidé de leur propre initiative, sans obtenir l’assentiment officiel d’Assad, de faire usage d’armes chimiques.
Cela signifierait donc que le président syrien n’aurait pas donné son feu vert à cette opération lancée sur les faubourgs de la capitale, causant la mort de centaines, voire de milliers (selon les versions), de personnes. Ce ne sont, bien entendu, que des spéculations mais elles sèment le doute malgré tout.
En Israël, on est préparé à toute éventualité et on prend des précautions supplémentaires. Tsahal a installé une batterie du système de défense antiaérienne Kipat Barzel, Dôme de Fer, dans la banlieue de Jérusalem après en avoir placé une la semaine dernière dans la zone côtière. Le ministre israélien de la Défense Moshé Yaalon a indiqué qu’Israël était prêt à supporter les retombées de la crise, qu’il y ait ou non une opération armée en Syrie.
Yaalon a ajouté qu’Israël n’interviendrait pas dans le conflit, à moins d’y être contraint si certaines lignes rouges étaient dépassées, à savoir : atteinte à sa souveraineté nationale ou transfert d’armes aux organisations terroristes. Les autorités ont indiqué que la population d’Israël pouvait poursuivre sa routine, sans le moindre changement.