Malgré la mobilisation de la communauté hassidique vivant dans le quartier, les habitants de ce dernier ont voté pour le maintien de l’ordonnance municipale interdisant de construire des édifices religieux sur l’une des principales artères d’Outremont, une banlieue de Montréal.

Environ 25% des 20 000 habitants d’Outremont, une banlieue de Montréal, sont des hassidim et leur nombre va croissant. On les retrouve notamment sur les avenues Van Horne, Bernard and St-Viateur… ainsi qu’avenue Bernard, l’une des principales artères commerciales de la ville. Or, depuis l’an passé, un règlement administratif interdit qu’un quelquonque lieu de culte soit bâti sur cette dernière.

Officiellement pour promouvoir les commerces du secteur.
Mais, sous cette désignation assez vague, se cache, en fait, une volonté d’endiguer la présence ‘hassidique sur place. Ce que les juifs ont parfaitement compris, juifs qui se sont mobilisés lors de la tenue récente d’un référendum destiné à confirmer la validité dudit règlement administratif. « Le sentiment qui prévaut est qu’on a été trop loin, explique l’un des responsables communautaires locaux, Alex Werzberger… Il n’y a pas d’autres endroits dans le monde où des synagogues sont interdites ».

Une volonté d’endiguer la présence ‘hassidique sur place

Malheureusement, voici deux semaines, à la question : « Approuvez-vous le règlement… qui a pour objet d’interdire l’usage “culte et religion” dans la zone C-2, qui comprend l’Avenue Bernard ? », les habitants d’Outremont ont répondu « oui ». « Ceci est très décevant », a commenté Abraham Ekstein de la communauté hassidique locale, qui a annoncé que celle-ci envisageait de se tourner, maintenant, vers les tribunaux. Ce, sur la base que cette interdiction relevait de la discrimination religieuse contraire aux droits garantis tant par le Canada que le Québec.

Catherine Garson pour Actualité Juive