David Allenson, affilié
au mouvement reformé aux États-unis, a
récemment accusé Stephen
Wise, figure connue du
mouvement réformé et de
la Fédération sioniste américaine, d’avoir commis une
lourde erreur en étouffant
les informations sur l’étendue de l’extermination des
Juifs d’Europe, durant les
premières années de la Seconde guerre mondiale. À l’époque, il craignait de raviver l’antisémitisme en mettant
en avant le sort réservé aux Juifs par les
nazis. Des propos tenus lors d’une réunion
du centre Neuman consacrée à l’histoire de
la Shoah.
Selon David Allenson qui dirige actuellement le Hebrew College de New-York, institution créée par Stephen Wise, ce dernier
aurait tenté d’étouffer les protestations des
Juifs américains, et en particulier la publication des rapports provenant des zones de
massacres. Un silence imposé qui aurait encouragé
l’administration Roosevelt
dans son refus d’agir contre
les camps de concentration.
David Allenson souligne
également que lorsqu’il était
un leader du mouvement de
boycott contre l’Allemagne
nazie avant guerre, Stephen
Wise, n’avait pas alors pas
craint de réveiller l’antisémitisme aux États-Unis.
Une initiative qui aurait pourtant, selon
certains historiens, donné à Hitler un prétexte pour s’en prendre aux Juifs.
Cette attitude, estime David Allenson,
s’expliquerait par sa grande sympathie
pour Roosevelt et par sa volonté de ne pas
embarrasser le président américain.
Les rabbins orthodoxes ont, quant à eux,
tenté d’informer le gouvernement américain des horreurs commises par les nazis,
en particulier le rav Mi’haël Dov Weissmandel, zatsal.
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