Près d’un Juifs israélien sur deux aurait changé ses habitudes de consommation au cours des derniers mois, c’est ce que révèle un sondage du Geocartography Knowledge Group, et la majorité d’entre eux cite les protestations sociales de cet été comme cause majeure de ce changement.
D’après le PDG de Geocartology, le professeur Avi Degani, 45% des Israéliens déclarent avoir changé leurs habitudes de consommation, et 38% (environ 700 000 foyers) disent agir ainsi en réponse aux mouvements sociaux. 28% des catégories dites « aisées » déclarent dépenser leur argent différemment aujourd’hui par rapport à il y a quelques mois.
Avi Degani explique qu’il l’intéressait de mettre en lumière si des changements éventuels dans les dépenses des ménages israéliens étaient en lien direct avec les protestations, la peur de récession, ou une perte de confiance envers les grandes marques.
Un tiers des interrogés déclare dépenser moins qu’avant, et un certain nombre dit avoir du mal à joindre les deux bouts dans la situation actuelle. Parmi ces répondants fragilisés, un nombre significatif de jeunes couples, des personnes entre 35 et 54 ans, des Juifs originaires d’Iran ou d’Iraq, et des ménages avec un revenu net de moins de 12 000 shekels (2 400 euros) par mois.
D’autre part, 46% de tous les retraités interrogés confient n’acheter que ce dont ils ont besoin, et 28% des retraités considérés comme les mieux lotis disent dépenser moins aujourd’hui.
Parmi les classes considérées comme « aisées », 32% disent « acheter les mêmes choses, mais dans des marques moins chères. » Peu d’entre eux déclarent que ce changement dans leurs habitudes est dû à des inquiétudes quant à une possible récession.
« Le phénomène le plus frappant est que ce sondage met en évidence une tendance internationale relativement récente : une sorte de rébellion du consommateur, influencée par les producteurs qui demandent des marges de profit de plus en plus outrageuses », note Avi Degani.
« Ainsi, deux tiers des Israéliens (66% !), examinent la valeur des marques avec un œil neuf, se demandent si ces produits valent bien le prix qu’ils coutent », ajoute-t-il. « La signification de tout ça ? C’est que les marques doivent à nouveau prouver leur valeur. »- par Tanja Lemans [Source: guysen.com]