Le fils du Rav Ovadia Yossef tranche dans un dossier complexe et sensible : un hozer bitchouva doit selon lui se conformer au rituel sépharade, et ce même s’il est d’origine ashkénaze…

Le Rav Avraham Yossef, Rabbin de la ville de Holon au centre d’Israël s’aventure une fois de plus sur un terrain glissant. Interrogé au cours d’un débat organisé par le site Moreshet, il fait le point sur la contradiction apparente entre la nécessité de se conformer selon lui à la tradition sépharade en terre d’Israël, et l’obligation pour tout homme de respecter le rituel communautaire en fonction de l’origine de sa famille.

Et puisqu’il faut trancher pour les cas difficiles, Rav Avraham Yossef souligne que toute personne issue d’une famille religieuse doit suivre la tradition de ses parents, mais si un homme ou une femme d’un milieu non religieux décide de commencer à respecter les lois de la thora, il devra se conformer au rituel de la communauté sépharade.  

Cette décision est en fait une nouvelle façon pour le fils de l’ancien grand rabbin sépharade d’Israël de critiquer les sépharades qui tentent d’aligner leur apparence et leurs pratiques religieuses sur celles des ashkénazes dans l’espoir d’une meilleure intégration.
 


Il y a quelques mois, Rav Avraham Yossef avait été l’un des plus virulents acteurs dans « l’Affaire Immanouel ».
La décision de la Cour Suprême israélienne d’emprisonner les parents des jeunes filles de la section « hassidique » du Ber Yaacov d’Immanouel avait alors suscité une très vive effervescence dans le monde orthodoxe et dans l’ensemble de la société israélienne.

Cette affaire a posé, de manière plus aigue que jamais, le problème des relations entre le monde orthodoxe et la Cour Suprême laïque, mais surtout, a reposé, de manière exacerbée un vieux débat : celui de la ségrégation entre les communautés orthodoxes ashkénazes et sépharades.