La visite du président du parlement européen Martin Schulz en Israël a connu quelques turbulences. Ses premières déclarations contre le boycott ont été très bien accueillies mais dans son intervention à la Knesset en allemand, ce mercredi, il y a eu plusieurs fausses notes.

Martin Schulz, reçu cordialement au parlement israélien, a tenu un discours fort amical jusqu’au moment où il a dénoncé la politique actuelle du gouvernement, en prétendant que les « colonies » étaient un obstacle au processus de paix et que le « blocus » de Gaza devait être levé.
 
Et puis il a eu cette phrase malheureuse qui a suscité la colère des députés d’un parti de droite : « Dites-moi si c’est vrai : on m’a indiqué que les Israéliens consommaient 70 litres d’eau lorsque les Palestiniens n’en disposent que de 17 litres ».  Furieux contre ce mensonge, quatre parlementaires du parti Habayit Hayehoudi ont quitté la séance de façon intempestive.
 
Les membres du gouvernement n’ont pas réagi sur le moment, par égard pour leur hôte, mais par la suite, ils ne se sont pas privés de commenter les allégations de Martin Schulz. Le Premier ministre Binyamin Netanyahou a tout d’abord salué certains de ses propos. Mais il a tenu ensuite à dénoncer son « ouïe sélective » et à démentir les informations que Schulz avaient recueillies lors de sa visite à Ramallah en lui reprochant de ne pas les avoir vérifiées.
 
Une autre allégation a été réfutée, cette fois par le président de la Knesset, concernant le soi-disant blocus de Gaza. Youli Edelstein a affirmé qu’il n’existait pas mais qu’en revanche, les Israéliens subissaient régulièrement des attaques de missiles.
 
Le ministre Youval Steinitz (Likoud) a estimé pour sa part que Martin Schulz avait commis une grave erreur en rapportant des informations provocatrices de l’Autorité palestinienne sans s’assurer au préalable qu’elles étaient exactes. Il a toutefois cru bon d’ajouter que « Schulz était un ami d’Israël qui s’opposait au boycott et qui avait fait des déclarations très positives pendant son discours ».