C’est un spectacle peu banal qu’a offert vendredi la communauté samaritaine d’Israël (les Shomronim), forte au total de 800 âmes, à l’occasion des festivités de pâque qu’elle a célébrée cette année un mois après Pessah.
La cérémonie a attiré des milliers de visiteurs qui ont assisté avec curiosité au rite du sacrifice que les Samaritains continuent à observer, sur le Mont Grizim, en Samarie, près de la localité juive de Har Berah’a.
Cette célébration, observée chaque année, a eu lieu en présence de dignitaires samaritains, de délégués du conseil régional de Samarie avec à leur tête leur dirigeant, Guershon Messica, de plusieurs députés de la Knesset, d’officiers supérieurs de Tsahal et du directeur de l’administration civile israélienne.
Dans un discours très chaleureux, Guershon Messica a souhaité une bonne fête aux Samaritains, soulignant notamment que ces derniers avaient toujours vécu en bon voisinage avec les habitants des localités juives environnantes.
Les Shomronim appartiennent à une ethnie religieuse ne vivant qu’en Israël, essentiellement sur le Mont Grizim, en Samarie, et dans la ville de Holon. Affirmant être les descendants de deux tribus d’Israël, Ephraïm et Menashé, ils ont subi, par le passé, des persécutions. Alors qu’ils étaient plus d’un million, ils ont perdu la plupart de leurs fidèles, massacrés notamment par les Croisés et par les Byzantins. Il s’agit d’une communauté de tradition monothéiste dont les coutumes et les croyances sont proches du judaïsme. Mais ils acceptent uniquement la Tora écrite et ne reconnaissent que l’autorité de Moché Rabénou.