Le port de la burqa dans les institutions scolaires : une question qui a fait débat au Royaume Uni après la plainte d’une étudiante musulmane d’un collège de la ville de Birmingham. A tel point que la direction de l’établissement a finalement cédé …
Jusqu’à présent, la direction de l’établissement avait interdit formellement le port du voile pendant les cours pour des raisons sécuritaires. Cela fait huit ans que ce règlement est appliqué sans la moindre contestation. Il aura suffi d’une plainte d’une élève de 17 ans, qui s’est adressée directement à un journal local en prétendant que cette mesure était « discriminatoire », pour que cette décision soit remise en cause.
Les partisans de la plaignante, qui l’ont soutenue sur les réseaux sociaux à travers toute l’Angleterre, estiment qu’il s’agit d’un règlement « raciste à l’encontre des musulmans » et qu’il « porte atteinte à leur liberté de culte ».
L’affaire a été débattue au sein du gouvernement de coalition britannique. Le Premier ministre David Cameron, du parti conservateur, s’est exprimé en faveur du règlement du collège, interdisant le port de la burqa.
Toutefois, il a prudemment précisé, par l’intermédiaire de son porte-parole, qu’il fallait accorder aux directeurs d’institutions scolaires le droit de fixer leur politique concernant les normes vestimentaires de leur établissement. Son adjoint, Nick Clegg, du parti libéral, a laissé entendre de son côté que cette interdiction l’embarrassait quelque peu.
Le collège de Birmingham, soucieux de « préserver sa réputation » et de « poursuivre son enseignement de haut niveau », a cédé à la pression : il a annoncé dans un communiqué que suite à cette affaire, il changerait sa politique et permettrait désormais aux élèves de se vêtir conformément à leurs « valeurs culturelles » tout en se réservant le droit d’exiger de pouvoir identifier les étudiantes.