La disparition du sénateur républicain américain John McCain, décédé des suites d’une grave maladie à l’âge de 81 ans, a provoqué une grande émotion en Israël. Le président de l’Etat Ruby Rivlin a adressé une lettre à la famille du défunt pour lui exprimer sa peine.
« Nous avons appris avec chagrin le décès de John, un homme digne, un grand dirigeant américain et un véritable ami d’Israël, a-t-il écrit dans son message. En ces jours tristes que vous traversez, la population d’Israël et moi-même vous adressons nos sincères condoléances ».
Rivlin a ajouté dans sa missive : « Les Etats-Unis perdent un leader formidable, et nous, en Israël, nous avons perdu un ami qui considérait comme importants les liens très forts entre nos deux nations. C’est un ami dont les déclarations et les actes ont apporté une contribution considérable aux renforcements des relations entre nos deux peuples ».
Le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahou, en visite en Lituanie, a tenu lui aussi à rendre hommage à John McCain, affirmant qu’il s’agissait pour lui d’un ‘grand patriote américain’, d’un ‘grand ami’ et d’un ‘défenseur d’Israël’. Il a ajouté : « Je connaissais McCain depuis de nombreuses années, je lui ai rendu visite à maintes reprises au Congrès et il m’a souvent rencontré à Jérusalem, très très souvent, même ces dernières années. Israël n’a jamais eu un plus grand champion, un plus grand défenseur. L’Etat d’Israël salue la mémoire de John McCain ».
John McCain était un vétéran de la guerre du Vietnam au cours de laquelle il a été pilote de l’armée de l’air américaine. Capturé à Hanoï, il a été gardé prisonnier pendant cinq ans et demi et a subi des tortures. Il a finalement été libéré en 1973 avec de nombreuses séquelles et a entamé, dix ans plus tard, une carrière politique en étant élu en 1983 à la Chambre des Représentants. Devenu sénateur républicain pour l’Arizona en 1987, il a conservé ce poste jusqu’à sa mort. Lors des élections présidentielles de novembre 2008, il a posé sa candidature face à Barack Obama mais a dû s’incliner devant la victoire de son rival politique.

