Après sa rencontre à Paris, la semaine dernière, avec le président de la République française François Hollande, le chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a eu un entretien samedi après-midi dans la capitale française avec le secrétaire d’Etat américain John Kerry.
A l’issue de cette entrevue, Saeb Arekat, président du comité exécutif de l’Olp, a déclaré à la presse qu’Abbas ‘avait exprimé son soutien plein et entier à l’initiative française’.
Il a révélé également que le chef palestinien ‘avait condamné les récentes attaques terroristes en France’ avant d’affirmer que ‘la région avait besoin de paix et de stabilité et que cela ne pouvait être réalisé que par la création d’un Etat palestinien’.
D'après Haaretz, Arekat, qui est également responsable des négociations avec Israël, ne s’est pas privé, à cette occasion, d’établir un parallèle scandaleux entre les attaques perpétrées dernièrement par les islamistes de Daech en Europe et les actions d’Israël en Judée-Samarie. Il a osé porter cette accusation infamante et mensongère au cours de la conférence de presse qu’il a donnée après la rencontre Kerry-Abbas.
Le porte-parole du département d’Etat US John Kirby a indiqué pour sa part que Kerry et Abbas avaient discuté de questions régionales et débattu des moyen de promouvoir la ‘solution des deux Etats’.
Kerry et Abbas, précisons-le, se rencontrent fréquemment depuis que les efforts pour relancer les pourparlers israélo-palestiniens ont échoué en mai 2014.
De son côté, le représentant diplomatique de l’AP en France, Salman El Herfi, a déclaré que ‘le secrétaire d’Etat américain Kerry avait exprimé très clairement son soutien à l’initiative française au cours de son entretien à Paris avec Abbas. Cette initiative, rappelons-le, est fermement rejetée par Israël.
El Herfi a ajouté que la Conférence internationale pour la Paix, que la France veut organiser, devait se réunir avant la fin de l’année 2016. Il a précisé qu’une première rencontre devait avoir lieu auparavant à New York, au mois de septembre, entre les ministres, en marge de l’Assemblée générale de l’Onu.