Des groupes juifs soutenus par d’autres organisations se sont levés pour combattre une proposition qui demande à mettre au vote la légalité de la brith mila en Californie. En effet, Lloyd Schofield est en train de collecter des signatures pour demander un vote sur la « criminalisation » de la circoncision à San-Francisco. Après deux mois de campagne, il affirme avoir déjà obtenu plus de la moitié des 7168 signatures nécessaires pour mettre sa proposition de vote à l’ordre du jour législatif en novembre prochain.
Schofield et ses acolytes défendent le droit de l’enfant à choisir s’il désire être circoncis ou non. Il compare d’ailleurs cet acte à la clitoridectomie pratiquée sur les filles dans certains pays africains et donc à de la mutilation génitale. Il affirme que la circoncision peut provoquer des risques pour la santé et diminuer la fonction sexuelle. « Il s’agit d’une question de droit humain » proclame t il. « Il s’agit d’une opération chirurgicale douloureuse et irréversible. C’est son droit de choisir et nous voulons préserver ce choix ».
De leurs cotés les organisations juives défendent la brith mila en rappelant qu’elle est un symbole d’alliance avec D. et que sa pratique a plus de 3000 ans. Pour Abby Porth, porte parole du Conseil des relations avec la Communauté Juive, ce combat doit être défendu par une coalition de juifs, de médecins mais également de musulmans qui sont eux aussi concernés par cette pratique.
Une étude montre que plus de la moitié des nouveaux nés américains garçons sont circoncis. Les partisans et les opposants à cette pratique invoquent des conséquences pour la santé, positives ou négative. Or aucune étude n’a encore démontré qui avait raison. L’Académies Américaine de Pédiatrie affirme qu’il existe des avantages et des inconvénients à la circoncision et que par conséquence, chaque parent doit faire son propre choix pour son enfant.
Si l’interdiction était approuvée, celui qui pratiquerait une circoncision serait passible d’une amende pouvant aller jusqu'à 1 000 $ et d’un an d’emprisonnement. Mais si elle était approuvée elle serait sans doute en contradiction avec le 1er amendement de la Constitution Américaine garantissant la liberté de religion pour tous. Toutefois le système Californien permet de faire passer un vote sur tout et n’importe quoi pourvu que le nombre requis de signature soit atteint. L’issue de ce combat reste donc très incertaine.