Une fois de plus, le Hamas et le Fatah annoncent leur réconciliation. Ce geste d’apaisement, réel ou factice, ne serait en fait que l’application d’accords passés et il ne devrait prendre effet que dans quelques semaines.
En tout cas, le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh et l’adjoint de Mahmoud Abbas, Azzam-al-Ahmad, ont fait savoir, au cours d’une conférence de presse, qu’ils comptaient former d’ici cinq semaines un « gouvernement » provisoire avec des éléments des deux organisations terroristes. Cette démarche est faite en attendant de nouvelles élections au sein de l’AP qui devraient se tenir dans quelques mois.
De son côté, Abbas a déclaré à des journalistes israéliens venus l’interviewer à Ramallah que « le Hamas faisait partie intégrante du peuple palestinien » et « qu’il était impossible de l’ignorer ». Et d’ajouter : « Je me réconcilierai avec eux mais cela ne signifie pas pour autant que je tournerai le dos à Israël ».
De son côté, le gouvernement israélien est très clair : le Premier ministre Netanyahou a indiqué que « Abbas devait choisir entre la paix avec Israël et un accord avec le Hamas, organisation terroriste sanguinaire appelant à la destruction de l’Etat d’Israël et définie comme telle également par les Etats-Unis et l’Union européenne ».
Netanyahou a réuni jeudi matin son cabinet pour débattre de la question. A l’ordre du jour : les mesures à prendre contre l’AP et les conditions dans lesquelles les pourparlers doivent être suspendus.