La loi des Muezzins visant à faire baisser d’intensité les appels à la prière des Musulmans, à partir des minarets, dans des agglomérations à population mixte, juive et arabe, vient d’être adoptée par une commission ministérielle.  

Cette décision a suscité une réaction véhémente et disproportionnée de la part de l’Autorité palestinienne. Le bureau de Mahmoud Abbas a transmis que cette proposition de loi ‘risquait d’entrainer toute la région dans une catastrophe’ et a laissé entendre que l’AP ‘serait contrainte de s’adresser aux institutions internationales’.  

Quant à Adnan Al Husseini, ‘gouverneur’ palestinien de Jérusalem, il a prétendu à l’agence de presse Maan que « les appels à la prière ne dépassaient pas les décibels convenues avec Israël ». Et d’insinuer, bien entendu, que cette loi n’avait comme objectif que ‘d’effacer l’identité islamique’ de Jérusalem.

Rappelons que cette loi a été présentée par plusieurs députés de partis différents : Motty Yoguev (Habayit Hayehoudi), Micky Zohar (Likoud), Avraham Nagossa (Likoud), Nourit Koren (Likoud), Merav Ben Ari (Koulanou), Shouli Mouallem (Habayit Hayehoudi) et Betsalel Smoutrich (Habayit Hayehoudi).

Ces derniers ont rappelé notamment que ‘des centaines de milliers de citoyens en Israël en Galilée, dans le Néguev, à Jérusalem et à quelques points du centre du pays, souffraient de façon régulière et quotidienne du bruit que faisaient les appels à la prière des muezzins, depuis les mosquées’.

Et de préciser que ‘ce bruit résultait de l’utilisation de hauts parleurs et perturbait la tranquillité des citoyens plusieurs fois dans la journée, y compris tôt le matin’.   

Il est intéressant de noter, dans ce contexte, qu’en 2014, par exemple, des citoyens s’étaient plaints au Maroc des appels à la prière diffusés par des mosquées à Casablanca. La délégation du ministère des Habous et des affaires islamiques de la ville aurait alors ordonné à des imams de baisser le volume des hauts parleurs ‘pour ne pas déranger les riverains’.