Des centaines de personnes ont assisté dimanche après-midi aux obsèques de Naphtali Lau-Lavi z’l, décédé pendant Shabbat à l’âge de 88 ans. צילום: יהודה פרקוביץ

Parmi les personnes présentes, de nombreux membres de sa famille, le président de l’Etat Ruby Rivline et son jeune frère, le Rav Israël Meir Lau, qui a prononcé une oraison poignante au cours de laquelle il n’a pas pu retenir ses larmes. Evoquant la douleur qu’il éprouvait après le décès de son frère aîné, il a souligné qu’il se sentait orphelin.
 
Et de rappeler dans quelles circonstances Naphtali avait pris soin de lui pendant la Shoah lorsqu’ils ont été déportés avec leur mère : « Je me souviens, a-t-il indiqué, j’avais alors sept ans et demi. Maman a vu qu’on mettait d’un côté les femmes et les enfants et de l’autre les hommes. Elle savait que les hommes avaient plus de chance de survivre et elle m’a donc poussé avec les rares forces qui lui restaient en criant à mon grand frère : « Naphtali-Toulik, prends Loulek, prends l’enfant ». Mais moi, je ne voulais pas la quitter, et Naphtali lui a demandé : « Que vais-je faire de lui ». "C’était la dernière fois que nous voyions notre mère", a ajouté le Rav Israël Meir Lau en pleurant.
 
Il a poursuivi en racontant comment son frère l’avait caché dans son sac, lui sauvant la vie. Par la suite, ils ont été séparés et avant de le quitter, Naphtali lui a dit : « Si jamais tu survis, va en Eretz Israël car là-bas, on ne tue pas les Juifs ». Dans son discours, le Rav Lau a également rappelé que ses enfants et ses petits-enfants savaient qu’ils devaient la vie à « Dod Naphtali ».
 
Le Rav Benny Lau, fils du défunt, a pris ensuite la parole pour évoquer à son tour le souvenir de son père. « Toute une génération d’Israéliens, toutes tendances confondues, connaissent ton histoire, a-t-il dit, tu es pour nous un modèle exemplaire ».  
 
Yehi Zih’ro Barouh’.