Le Rav Itshak Yossef, qui occupe actuellement le poste de grand rabbin séfarade d’Israël, devrait-il quitter son poste pour diriger Shass, en perte de vitesse, afin que le parti retrouve sa popularité et sa vitalité d’antan ?

Cette option, d’après le magazine Michpah’a, serait envisagé par les responsables de la formation orthodoxe séfarade. Il faut dire que dans ses fonctions actuelles, le Rav Yossef n’a pas le droit de prendre le moindre engagement envers un parti politique.

En revanche, pensent les dirigeants de Shass, s’il rejoignait la formation pour en prendre la tête, il parviendrait certainement à freiner sa chute dans les sondages vu sa stature en tant que fils du Rav Ovadia Yossef zts’l, ancien grand rabbin d’Israël et fondateur du parti.

Des sondages récents ont montré que Shass traversait une période difficile, voire même catastrophique. D’après une enquête de la 10e chaine dont les résultats ont été publiés il y a quelques jours, si des élections avaient lieu aujourd’hui, Shass ne serait crédité que de trois mandats et ne parviendrait donc pas à franchir le seuil d’éligibilité. Son rival, le parti Yahad, créé par Eli Ishaï, obtiendrait un score encore plus faible avec seulement deux sièges.

Le leader de Shass Arieh Deri, réagissant pour la première fois mercredi soir aux rumeurs parlant d’un changement éventuel de direction à la tête de Shass, a admis qu’il y avait eu une tentative de ce genre mais il a affirmé qu’elle avait été infructueuse. Il a tenu ces propos lors d’une rencontre avec des représentants des municipalités locales à Tel-Aviv. Il a ajouté que la direction de Shass ‘allait continuer à gérer le mouvement sous la présidence du Conseil des Sages de la Tora’.