Le geste désespéré de Moché Sliman, qui s’est immolé par le feu samedi soir à Tel Aviv lors d’une manifestation, a bien entendu suscité une vive émotion en Israël. Mais cet acte commis par un homme dont la situation financière était catastrophique ne doit en aucun cas servir d’exemple.

C’est ce qu’ont souligné les autorités religieuses, comme le grand rabbin de Tel Aviv, le Rav Israël Meir Lau, ou le grand rabbin d’Israël, le Rav Chlomo Amar.
 
Le Rav Amar, interviewé par la chaine de radio israélienne Kol Haï, qui s’adresse à un public essentiellement religieux, a déclaré qu’il s’agissait d’un acte très grave et qu’il n’était pas permis qu’un homme tente de mettre fin à ses jours. Toutefois, abordant l’aspect personnel de cette tragédie, le Rav Amar a indiqué : « Il arrive parfois que dans un moment de détresse et de désespoir, un homme en arrive à avoir l’esprit totalement troublé. Dans ce cas, on ne considère pas qu’il s’agit réellement d’un suicide mais plutôt de la réaction d’une personne malade. Le cas est connu dans la Halah’a ».
 
Pour le Rav Amar, ce drame s’inscrit dans un contexte difficile, en raison notamment des discussions sur l’incorporation des orthodoxes au sein de Tsahal : « Le climat social est malsain actuellement, et ce n’est pas le moment de soulever des polémiques », a-t-il estimé. « Nous ne sommes pas tellement forts et nous avons suffisamment d’ennemis en face de nous. Nous devons donc nous unir et être solidaires ».