Les Renseignements intérieurs français n’auraient pas évalué à sa juste proportion la menace que représentait le terroriste Merah. C’est ce qui ressort d’un rapport qui vient d’être publié, plus de six mois après le massacre perpétré par cet islamiste radical qui a assassiné de sang froid trois enfants, Myriam Monsonégo, et les petits Gabriel et Arieh, ainsi que le père des deux garçonnets, Yonathan Sandler HY’D, et trois militaires français.
Le rapport rédigé, à la demande du ministre de l’Intérieur Manuel Valls, par deux inspecteurs de la police nationale (IGPN) a été rendu public le mardi 24 octobre. Il dénonce « plusieurs défaillances objectives » et considère que Merah n’a pas été surveillé comme il aurait dû l’être, vu ses sympathies pour la mouvance salafiste sévissant à Toulouse.
Pourtant, le meurtrier, qui a également assassiné trois militaires français à Toulouse et Montauban, avait été pisté depuis son séjour, en 2010, en Afghanistan. Mais sa surveillance avait été relâchée par la suite. En outre, on reproche aux autorités policières d’avoir fait preuve d’un manque de fluidité dans le partage des informations à son sujet.
Mais le rapport n’est pas totalement négatif ; il salue en effet la tactique et l’action menées par les hommes du RAID qui ont fait le siège de l’appartement de Merah et l’ont abattu lorsqu’il a tenté de prendre la fuite.
En conclusion, il propose l’adoption de nouvelles méthodes devant permettre de localiser plus facilement les islamistes radicaux pouvant devenir dangereux. Il s’agit notamment de s’inspirer des erreurs commises par le passé pour éviter qu’un autre attentat ne soit perpétré à l’avenir.
