Le discours émouvant de Rachel Frankel devant la commission des droits de l’homme de l’Onu à Genève était nécessaire mais personne ne se fait d’illusions. Le monde reste sourd à son appel, préférant critiquer Israël sur les constructions dans les ‘implantations’.
En fait, cette intervention, qui n’a duré que deux minutes, s’inscrivait dans le cadre d’un débat qui était, une fois de plus, hostile à Israël : les discussions ont porté essentiellement sur « la souffrance des Palestiniens », sans tenir compte des positions du camp adverse.
Pour l’organisateur, ce serait même une chance que Rachel Frankel ait pu prendre brièvement la parole. Mais le monde continue d’ignorer les faits.
Malgré cela, les trois mères ne regrettent rien de leur démarche. Iris Yiffrah a déclaré : « Il était important que nous nous adressions au monde. C’est la première fois que je quitte Israël et je n’avais pas de passeport. Nous voulons que nos enfants rentrent à la maison et nous ferons le maximum, nous irons même au bout du monde, s’il le faut, pour cela ».
Un moment réconfortant après l’effort : à l’issue de la réunion à l’Onu, les trois mères ont été invitées à participer à un office organisé par le centre Habad de Genève. Plus de 400 personnes étaient présentes pour prier pour le retour des adolescents, sains et saufs, dans leur foyer. Au cours de ce rassemblement, la sonnerie du Chofar a retenti.
Rachel Frankel a pris la parole pour rappeler que le drame qu’elle vivait avec les deux autres mères était fortement ressenti en Israël et avait provoqué une grande fraternité au sein de la population.
Quant au Rav Menahem Mendel Pewzner, directeur du Bet Habad local, il a déclaré : « Pour quelques instants, chacun d’entre nous a oublié ses propres occupations pour prier du fond du cœur. Nous avons eu soudain l’impression de ne plus nous trouver à Genève mais devant le Kotel à Jérusalem ».
Aux Etats-Unis, la CBS a parlé dans un de ses reportages de l’enlèvement des adolescents israéliens et de la détresse des familles, interviewant notamment la tante d’un des otages, Leehy Shaer, et le consul général d’Israël à Los Angeles David Siegel. Celui-ci a notamment déclaré que « le terrorisme levait la tête dans différentes parties du monde » et qu’il fallait se réveiller face à ces nouvelles menaces.
Et de rappeler le rapt de centaines de jeunes filles au Nigéria, le kidnapping des adolescents en Israël et les agressions en Europe. « Nous, les Occidentaux, devons nous unir pour adresser un message très clair et dire que nous ne tolérerons pas de tels actes ».

