CET HOMME qui allait devenir
avec le temps
l’un des plus importants
décisionnaires de notre époque
est issu d’une famille dite
« yérouchalmite », c’est-à-dire
descendante des plus anciennes
implantations juives en
Eretz-Israël avant les premières
grandes immigrations de la
fin du XIXe siècle.
Son père, rav ‘Haïm Yéhouda
Leib Auerbach, était le directeur
de la fameuse yéchiva kabbaliste
« Chaar haChamaïm » et
il était connu pour sa personnalité
à la fois riche, directe et
imprévisible.
Né le 23 Tamouz 1910, le jeune
Chlomo Zalman étudia à la
yéchiva « Etz ‘Haïm », notamment
auprès d’un grand maître
de cette génération, le rav Isser
Zalman Meltser zatsal, l’auteur
de l’ouvrage « Even haÉzel ».
Plus tard, il étudia chez l’un
des grands décisionnaires de
Jérusalem, le rav Tsvi Pessa’h
Franck, auprès duquel il
développa des aptitudes étonnantes
en matière de « psak
halakha », c’est-à-dire d’arbitrage
halakhique, un domaine
qui exige non seulement une
maîtrise parfaite des textes
traditionnels, mais aussi de
grandes compétences dans la
réalité pratique des questions
les plus actuelles.
A ce titre, rav Chlomo Zalman
devint par la suite une
référence mondiale dans la
détermination des critères halakhiques
modernes, notamment
dans le domaine de la
médecine ou dans la définition
actuelle des « travaux » du
Chabbat.
C’est cette impressionnante
maîtrise dans l’étude de la
halakha qui lui permettait de
« faire le pont » entre la théorie
plusieurs fois séculaire de
toutes nos sources traditionnelles
et la réalité des développements
de la science et de
la technologie, ce qui fit de lui
l’une des références-clé à laquelle
ont toujours recours les
décisionnaires de notre temps.
Mais au-delà de ses remarquables
aptitudes de juge et
d’homme de loi, la figure de
rav Chlomo Zalman reste aussi
gravée dans l’esprit de notre
génération comme une personnalité
hors du commun, animée
d’un amour et d’une prévenance
inouïs envers ses prochains.
Comme en témoignent
les mille et un récits et anecdotes
rapportés par ceux qui
ont pu le côtoyer ne serait-ce
qu’une courte période, on peut
affirmer qu’il accordait autant
d’attention aux besoins et à
la sensibilité d’autrui qu’aux
scrupules et à la méticulosité
de la halakha. Ces traits de caractère
– exceptionnels pour
une personnalité de son rang
– firent de lui un homme aimé
de tous et apprécié par toutes
les mouvances confondues du
peuple juif.
C’est par un hommage exceptionnel
que cette affection lui
fut manifestée le jour de son
décès, le 20 Adar 5755 (1995),
lorsqu’il fut accompagné jusqu’à
sa dernière demeure par
une impressionnante procession
funèbre rassemblant pas
moins de 350 000 personnes.
Ces derniers honneurs illustrent
sans nul doute la hauteur
de ce personnage qui sut être
à la fois un maître et un père
pour toute une génération !
Y. BENDENNOUNE
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