DANS LE Traité talmudique
Bétsa (page 25/b),
on peut lire le passage
suivant : « On a enseigné au
nom de rabbi Méïr : ‘Pour
quelle raison la Torah fut-elle
donnée à Israël ? Parce qu’il
est audacieux’. Et dans l’école
de rabbi Ichmaël, il est dit : ‘A
Sa droite, pour eux, une loi de
feu’, (Devarim 33, 2). Le Saint
Béni soit-Il déclara : ‘Ceux-là
sont susceptibles de recevoir
une loi de feu’. D’autres lisent
le verset ainsi : ‘La Loi de ce
peuple, c’est le feu’, et si la
Torah n’avait pas était donnée
à Israël, aucune nation
ni aucune langue n’aurait pu
lui tenir tête. C’est ce que dit
rabbi Chimon ben Lakich :
‘Il y a trois insolents : Israël
parmi les nations, le chien
parmi les animaux, et le coq
parmi les oiseaux (…)’ ».

Cette comparaison mérite
une explication : l’insolence
d’Israël, son effronterie – ou,
devrait-on plutôt dire, sa
pugnacité (voir Maharcha,
Bétsa, ibid.) – constitue la
raison profonde de son lien
avec la Torah, puisque comme
l’explique le Maharal de
Prague dans son livre « Nèr
Mitsva » : « Pour recevoir
la Torah, cette Loi de feu, il
fallait une nation effrontée »,
c’est-à-dire une nation qui
soit capable de transfigurer
la matière au point de s’élever
au-delà de ses attraits
afin d’être susceptible d’accueillir,
au coeur même des
valeurs de ce monde, l’exigence
métaphysique qui les
transcende toutes.
Car comment aurait-il pu
supporter cette contradiction
désormais inhérente à
son être le plus intime, si ce
peuple n’était pas, dans son
essence même, disposé à la
recherche de l’idéal et à cet
inassouvissement fondamental
qui le caractérise ?

Qu’on ne s’étonne donc pas
que, confrontée – comme
c’est d’autant plus le cas
aujourd’hui – à l’hégémonie
écrasante du « consensus
international » et du « politiquement
correct » des nations,
cette génération qui
est la nôtre ne se satisfasse
d’aucun des palliatifs matériels
ou faussement spirituels
qu’on lui soumet sans cesse,
au point d’être qualifiée d’insolente
et irrespectueuse face
à la bonne marche de l’humanité
vers la « paix universelle
» !

Expression de son refus de
toute compromission et de
tout abandon ainsi que de
cette ténacité qui l’empêche
d’être dupe de toutes
les fausses promesses et de
toutes les paroles creuses,
l’impertinence d’Israël serait
donc comparable à celle du
« chien parmi les animaux »,
en ce sens qu’à l’instar de
cet animal, notre peuple ne
lâche jamais prise une fois
son choix fait – c’est-à-dire :
pour la simple et bonne raison
qu’il sait !

A cet égard, et pour la même
raison, le mo(n)t « Sinaï »
où la Torah nous fut donnée
comporte en sa racine même
une « Sina » – une animosité
irréversible…


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YEHUDA RÜCK