Le régime tunisien, né de la révolution dans le pays, aurait tendance à se radicaliser, ce qui inquiète quelque peu la communauté juive locale. Le grand rabbin Haïm Bitton, qui est à la tête de cette communauté, a confié ses préoccupations au journal israélien Makor Rishon.
Le Rav Bitton a indiqué qu’à l’heure actuelle, le gouvernement permettait l’envoi de nourriture cacher, de médicaments et de livres religieux en provenance d’Israël et autorisait sans restriction la visite de touristes israéliens. Mais, a-t-il ajouté, tout pourrait changer en cas d’adoption d’une nouvelle loi par le parlement tunisien.
Les Juifs de Tunisie œuvrent donc activement pour obtenir un compromis dans ce domaine, leur garantissant la liberté de culte.
Le Rav Bitton fait preuve d’un certain optimisme que ne partagent pas d’autres membres de la communauté, convaincus que leur gouvernement cherche à couper les Juifs de leur culture et à rompre leurs liens avec Israël.
Mais quels moyens faut-il utiliser ? Doit-on agir ouvertement ou se montrer plus discret ? Là-dessus, les avis divergent. Ceux qui s’opposent à l’idée d’une pétition estiment que la loi a peu de chance de passer à moins de deux mois de l’échéance du gouvernement de transition.
Ils préfèrent donc garder un "profil bas" et éviter le moindre conflit avec le nouveau gouvernement. Normalement, les élections doivent se tenir le 23 octobre prochain.
Avant l’émigration massive des Juifs de Tunisie, ils étaient plus de 110 000 dans le pays. Actuellement, ils ne sont plus que 2 000, représentant les derniers vestiges d’une des communautés les plus anciennes de diaspora installée dans cette région après la destruction du Premier Temple.