Défiant les positions officielles de la diplomatie française qui a rompu ses relations avec la Syrie en 2012, quatre parlementaires de différents partis politiques se sont rendus à Damas.

Ils ont effectué sur place des visites de terrain et rencontrer des membres de la classe dirigeante syrienne dont le président du parlement.
 
Trois d’entre eux ont même eu un entretien avec le président syrien Bachar el Assad mais, curieusement, le son a été coupé (par la télévision syrienne) et il est donc impossible de connaître la teneur de leurs discussions. Cette visite choque en France.
 
Un journaliste a demandé à l’un des élus si « cela ne le dérangeait pas de parler avec un dictateur responsable de la mort de dizaines de milliers de personnes ». Tout de même un peu dérouté par la question, il a répondu « qu’il n’était pas là pour l’absoudre ». Il a ajouté : « J’adore discuter avec le diable parce qu’il est intelligent ».
 
Les députés français ont rencontré sur place une délégation américaine venue également en mission privée, conduite par l’ancien ministre de la Justice Ramsey Clark.  
 
Le président François Hollande et son Premier ministre Manuel Valls ont condamné l’initiative des parlementaires français. Hollande a rappelé que ces élus « n’avaient été mandatés que par eux-mêmes », rappelant qu’ils avaient rencontré les représentants d’une « dictature qui a bombardé son propre peuple ». Valls, quant à lui, a qualifié de « faute morale » ce déplacement.