Vendredi soir, un peu avant 22 heures, la télévision turque NTV a annoncé que des membres des forces de sécurité avaient fermé deux ponts enjambant le Bosphore.
C’est ainsi que le monde apprenait que des rebelles de l’armée turque avaient tenté de renverser le pouvoir en place. Le président Erdogan, qui se trouvait alors à l’étranger, a lancé un appel à la population, l’engageant à sortir dans la rue ‘pour défendre la démocratie’.
Des dizaines de milliers de personnes auraient alors affronté les militaires dissidents. Des heurts très graves s’en sont suivis avec un bilan très lourd, annoncé par la suite par le Premier ministre Binali Yildirim qui a fait état de 265 morts et de 1 440 blessés.
Les forces de sécurité, intervenues sur place, ont finalement réussi à rétablir le calme. Au cours de leur opération, elles auraient arrêté près de 2 800 suspects, pour la plupart des membres de l’armée. Quant au chef d’état-major, capturé par les rebelles, il a été libéré par une unité spéciale.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a pris contact avec son ambassade à Ankara et son consulat à Istanbul. Il a indiqué par la suite qu’aucun Israélien ne semblait être en danger.
Israël s’est adressé par ailleurs à la compagnie aérienne turque Turkish Airlines pour lui demander de rétablir le plus rapidement possible sa liaison aérienne avec Israël pour permettre à ses ressortissants, bloqués à l’aéroport d’Istanbul, de rentrer chez eux.