La caricature odieuse du Sunday Times qui, comble de mauvais goût, a été publiée le jour où la Shoah était commémorée dans le monde, a suscité de nombreuses protestations.

Rappelons que le caricaturiste Gerald Scarfe avait représenté, dans son dessin, Binyamin Netanyahou en train de construire un mur de briques entre lesquelles étaient emprisonnés des Palestiniens ensanglantés.
 
Les dirigeants de la communauté juive l’ont qualifiée à juste titre d’antisémite, rappelant que le dessinateur avait utilisé les images de la presse arabe virulemment anti-juive pour dénigrer Israël.
 
Le magnat de la presse Rupert Murdoch, patron du quotidien, a présenté publiquement ses excuses en affirmant que le dessinateur, en présentant cette caricature grotesque et blessante, n’avait pas respecté la ligne éditoriale du journal.
 
Quant au suppléant du rédacteur en chef, Martin Ivens, il a souligné, dans un communiqué, qu’il n’avait jamais eu l’intention de porter atteinte au souvenir de la Shoah ou de présenter une accusation de meurtre rituel (que suggère nettement la caricature en question). Il a encore affirmé que généralement, le Sunday Times prenait la défense d’Israël.

Le président de la Knesset, Ruby Rivline, a envoyé une lettre de protestation à son homologue britannique John Bercow pour lui dire que cette caricature « rappelait au peuple juif une presse obscure d’une des époques les plus sombres de l’histoire de l’humanité ».
 
L’ambassadeur d’Israël à Londres, Daniel Taub, a déclaré pour sa part à la radio israélienne qu’il était inquiétant qu’une telle caricature antisémite, représentant les idées d’extrémistes marginaux, puisse être publiée dans un des organes de presse les plus populaires de Grande Bretagne.