Les élections présidentielles en Egypte ont été décidées après l’éviction du président Mohamed Morsi, un an à peine après le début de son mandat. C’est le gouvernement intérimaire, dirigé par Adi Mansour, qui a annoncé la tenue de ce scrutin.
Au départ, les citoyens égyptiens devaient être appelés aux urnes au mois de juillet prochain. Mais la date a finalement été avancée pour être fixée au 26 et 27 mai.
Si le succès du maréchal Abdel Fattah Al Sissi, ancien chef de l’armée, paraissait acquis pour tous, certains restent toutefois sceptiques quant au pourcentage des votes en sa faveur.
Après le dépouillement des bulletins, il s’est avéré qu’il avait obtenu plus de 93 % des suffrages alors que son adversaire, le candidat de gauche Hamdine Sabahi n’était crédité que de 3 % des voix. Les médias locaux ont rappelé à cette occasion que ‘Nasser avait bénéficié à l’époque de la même popularité’… Sabahi a commenté les résultats en déclarant à la presse « qu’il espérait que les prochaines élections seraient équitables ».
Une autre réaction : celle du chef des observateurs de l’Union européenne qui a critiqué le déroulement de ces élections. Il a notamment souligné qu’il n’aurait pas été pas nécessaire de prolonger d’une journée la durée de ce scrutin, ce qui avait été fait à la demande des hommes d’Al-Sissi, inquiets du faible taux de participation. En outre, il a estimé qu’Al-Sissi avait bénéficié d’un grand avantage grâce à une vaste couverture médiatique.