La première journée de François Hollande en Israël s’est déroulée dans un climat de franche cordialité. Dès son arrivée à l’aéroport Ben Gourion, il a eu droit à un accueil chaleureux du Premier ministre Binyamin Netanyahou et du président de l’Etat Shimon Pérès.

Dans son discours de bienvenue, Netanyahou a prononcé quelques mots en français, déclarant ; « Vive la France, vive Israël et vive l’amitié entre nous. Bienvenue ».
 
Et Hollande de répondre en hébreu, ce qui serait une première pour un président français : « Tamid Echaer H’aver chel Israel ».  Il a ensuite traduit : « Je suis votre ami et je le serai toujours ».
 
Pour les commentateurs politiques, il est clair que cette « lune de miel » entre la France et Israël est due à « l’intransigeance française sur l’Iran, au-delà des clivages politiques ». Ils soulignent que « tous apprécient (en Israël) que Paris mette son veto à un accord sur le nucléaire dans l’immédiat avec l’Iran, faute de garanties ».
 
François Hollande l’a dit clairement dans son allocution : « Nous n’admettrons jamais que l’Iran puisse détenir l’arme nucléaire, a-t-il affirmé. Parce que c’est une menace, pour la sécurité d’Israël mais c’est (aussi) une menace pour l’ensemble du monde ».
 
En fin d’après-midi, le président français s’est rendu au mémorial de la Shoah à Yad Vashem, pour se recueillir en souvenir des six millions de Juifs massacrés par les Nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.
 
Il a ensuite été convié à un diner donné en son honneur, en présence notamment du Premier ministre accompagné de plusieurs membres de son gouvernement. 

Une fausse note tout de même : le ministre des Finances Yaïr Lapid s’est absenté de ce diner, envoyant à sa place son adjoint Micky Levy. Cette défection a plus qu’embarrassé les responsables de la diplomatie israélienne : ils ont fait remarquer qu’il était anormal que Lapid se comporte de cette façon, « alors qu’Israël recevait la cinquième plus grande puissance économique du monde ».  
  
Prochaine étape de ce séjour : visite lundi matin à Ramallah où Hollande devrait « convaincre les Palestiniens que la position française est équilibrée » et exprimer le souhait de voir « l’arrêt des colonisations israéliennes ». Des propos qui risquent de briser quelque peu l’harmonie de cette première journée …