Les Syriens n’en sont pas à un mensonge près : alors que les médias étrangers annonçaient l’attaque israélienne sur leur territoire, ils ont d’abord nié l’évidence avant d’admettre qu’une opération avait été lancée. Mais ils n’ont, bien entendu, pas reconnu que la cible était en fait un convoi militaire transportant des armes pour le Hezbollah du Liban.

Donnant leur propre version, plutôt erronée, des faits, ils ont prétendu que l’armée de l’Air israélienne s’en était prise uniquement à un centre de Renseignement militaire situé à Jamariya, dans les faubourgs de Damas. Ils ont ajouté que cette attaque avait fait deux morts et cinq blessés et avait causé des dégâts importants. 

Le chef d’état-major de l’armée syrienne a dénoncé vivement l’action de Tsahal, en affirmant que “les avions de chasse israéliens avaient franchi l’espace aérien de la Syrie pour bombarder l’un des centres de recherche chargé de renforcer la sécurité du pays”.

Il a ajouté que cette opération s'inscrivait dans le cadre d'une série d'autres attaques attestant de « l’agressivité criminelle de l’occupant israélien contre les Arabes et les Musulmans ». Un site libanais d’information a précisé que le raid avait eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi, prenant pour cible un centre de développement d’armes chimiques.

Mais on sait que les Israéliens cherchaient autre chose. Le Wall Street Journal, citant des sources militaires américaines, l’a confirmé mais selon lui, les forces israéliennes auraient effectué deux raids aériens en Syrie, le premier visant un convoi d’armes se dirigeant vers la frontière libanaise et le second un centre militaire.
 
Le New York Times a souligné qu’Israël avait informé les Etats-Unis de l’imminence de cette attaque. Et un haut responsable sécuritaire américain a indiqué pour sa part que des avions de chasse israéliens avaient pris pour cible un convoi militaire syrien en route pour le Liban, transportant des missiles antiaériens sophistiqués (SA-17) destinés au Hezbollah.

Il a ajouté : « Ces missiles risquaient de réduire dangereusement la liberté d’action de l’armée de l’Air israélienne au dessus du Liban ». Il est possible, selon ces sources, que les véhicules circulaient dans un camp militaire syrien, ce qui expliquerait l’information sur l’attaque d’un centre de renseignement. 
 
Les autorités israéliennes n’ont pas commenté ces informations, ne confirmant ni n’infirmant les faits.