Les communautés juives extérieures à Erets Yisrael observent un « deuxième jour de fête des exilés » (Yom tov chéni chel galouyoth), à savoir les deuxième et huitième jours de Pessa‘h, le deuxième jour de Chavou‘oth, ainsi que le deuxième et le neuvième jour de Soukoth.La fête de Roch hachana fait cependant exception à la règle, puisqu’elle est célébrée pendant deux jours, y compris en Erets Yisrael.
Cette particularité est motivée par deux considérations : Tout d’abord, les deux jours de Roch hachana, malgré les apparences, n’en font en réalité qu’un seul : yoma arikhta (« longue journée »)…..
Les communautés juives extérieures à Erets Yisrael observent un « deuxième jour de fête des exilés » (Yom tov chéni chel galouyoth), à savoir les deuxième et huitième jours de Pessa‘h, le deuxième jour de Chavou‘oth, ainsi que le deuxième et le neuvième jour de Soukoth.
La fête de Roch hachana fait cependant exception à la règle, puisqu’elle est célébrée pendant deux jours, y compris en Erets Yisrael.
Cette particularité est motivée par deux considérations :
Tout d’abord, les deux jours de Roch hachana, malgré les apparences, n’en font en réalité qu’un seul : yoma arikhta (« longue journée »). La tradition affirme, en effet, que notre patriarche Isaac a été attaché sur l’autel le jour de Roch hachana, et que ce jour-là est née sa femme Rébecca. Or, Isaac représente le modèle de la justice stricte (din), tandis que Rébecca incarne la bonté (‘héssed). La fusion du din et du ‘héssed en un yoma arikhta, qui symbolise d’une certaine façon celle du couple en un seul être, figure également l’atténuation de la justice divine par l’effet de Sa bonté.
La seconde raison qui motive cette exception tient à des considérations historiques d’ordre plus pratique. A l’époque où la fixation de Roch ‘hodèch, et donc aussi de Roch hachana, était de la compétence du Sanhédrin, il pouvait arriver que l’apparition de la nouvelle lune, notamment pour des raisons météorologiques, échappât à toute observation. Dans ce cas, Roch ‘hodèch (ou Roch hachana) était fixé au trente-et-unième jour du mois précédent alors qu’il aurait dû, en réalité, l’être au trentième. C’est cette situation de « doute » qui a continué de prévaloir après l’adoption du nouveau mode de calcul du calendrier et qui explique que Roch hachana, même en Erets Yisrael, continue d’être fêté pendant deux jours.
Jacques KOHN