Les pourparlers entre l’Iran et l’Occident, interrompus depuis six mois, ont repris cette semaine à Genève. Téhéran espère obtenir un allègement des sanctions qui lui sont imposées. Mais on se demande toujours ce que le régime des Ayatollahs est prêt à offrir en contrepartie…

Derrière les sourires et les déclarations polies, rien de concret ne semble être sorti de ce premier jour de négociations entre les représentants de l’Occident et du régime islamique. Certains pensent pourtant, avec sans doute une bonne dose de naïveté, que ces pourparlers pourraient « changer le climat international ».

Les Iraniens se montrent toujours aussi intransigeants, indiquant notamment que « Téhéran n’est pas prêt à accepter que des inspecteurs se rendent dans les réacteurs nucléaires sans avis préalable ». Donc, en clair, c’est non aux visites surprises qui auraient pu peut-être permettre des découvertes édifiantes.

Les délégations, représentant les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France, la Grande Bretagne et l’Allemagne, ont fait preuve pour leur part d’un « optimisme prudent ». Michael Mann, porte-parole de Catherine Ashton, Haute Représentante de l’Union européenne, a estimé pour sa part que cette rencontre avait été utile en ajoutant que « ce qui était important, c’était le résultat final ».

Les médias, qui se demandent tout de même encore « s’il faut y croire »,  se sont toutefois empressés, sans la moindre réserve, de saluer le dialogue entamé entre le nouveau président iranien Rohani et son homologue américain Barack Obama, en rappelant que celui-ci était considéré il n’y a pas si longtemps encore comme l’ennemi juré de l’Iran qui le surnommait « le grand Satan ».

Le ministre iranien des Affaires étrangères Javad Zarif aurait même souhaité sur Twitter la bonne année à l’ensemble de la communauté juive à l’occasion de Roch Hachana. Mais les dirigeants iraniens, comme on le sait, se montrent toujours aussi virulents envers le sionisme, Israël, et ses alliés américains.