Esther Cohen, co-directrice du mouvement loubavitch sur le campus de l’université de Burmingham en Angleterre, a appris le massacre de la famille Fogel à Itamar, par e-mail. Envoyé sur une liste de contacts, ce message a fait tilt. Comme tous ses amis, Esther ne savait pas comment exprimer sa peine et sa colère face à cet événement tragique. Tout ce qu’elle savait c’est qu’il fallait faire quelque chose, un geste, montrer que le peuple juif est uni par delà les frontières. Et il fallait le faire pour le mérite de ces 5 innocents lâchement assassinés et pour montrer sa solidarité avec les 3 orphelins qu’ils ont laissé derrière eux.
Grâce à son compte Facebook, Esther a donc lancé un appel à toutes les femmes les encourageant à allumer ce vendredi soir, 18 mars, les bougies de chabat. Après seulement quelques jours, jeudi après midi, plus de 20 000 personnes avaient répondu à son appel et avaient assuré qu’elles le ferraient. Comme elle l’a dit sur son message « Une réponse juive à une tragédie est d’ajouter de la lumière à ce monde. »
L’appel est tout d’abord parti à la liste des 700 contacts qu’Esther avait sur son compte Facebook. Mais après seulement quelques heures, le nombre de signataires a grandi très rapidement et il continue de le faire. « Je veux me joindre aux femmes du monde entier et allumer les bougies pour la famille Fogel. » écrit Michelle Liban Simpson sur sa page Facebook. Rivka Willick a même décidé de faire plus. « Je vais allumer les bougies 5 minutes en avance ce vendredi pour accueillir chabat dans la sérénité et avoir le temps de dire des psaumes pour les Fogel. »
De France, d’Espagne, de Slovaquie, d’Angleterre, en hébreu, allemand ou suédois, les messages n’arrêtent pas d’arriver. « Je n’aurai jamais imaginé que cela prendrait une telle ampleur. » raconte Esther. « L’idée était de réunir les femmes. Chaque mitsva compte. Utilisons notre pouvoir, nous les femmes, pour faire quelque chose de positif, pour apporter de la lumière dans le monde. » Elle espère que cette initiative arrivera jusqu’à Tamar Fogel et que cela la touchera. « Je veux qu’elle puisse se dire. Maman tu ne peux plus allumer les bougies, mais des milliers de femmes le font pour toi et elles pensent toutes à toi. »