En février dernier, le gouvernement israélien décidait d’inclure dans son patrimoine national le Caveau des Patriarches, à Hébron, et la tombe de Rachel, à Bethlehem. De son côté, le Conseil exécutif de l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture) vient de « confirmer » que le Kever Rahel est également une mosquée.
Voici ce qu’on peut lire textuellement sur le site Internet de l’organisation concernant « les sites palestiniens d’Al-Haram Al-Ibrahimi/Tombeau des Patriarches à Al-Khalil/Hébron et la Mosquée Bilal Bin Rabah/Tombe de Rachel à Bethléem » : « Par 44 voix contre une (12 abstentions), le Conseil « réaffirme que ces deux sites font partie intégrante des Territoires palestiniens occupés et que toute action unilatérale des autorités israéliennes doit être considérée comme une violation du droit international, des Conventions de l’UNESCO ainsi que des résolutions des Nations Unies et du Conseil de sécurité ».
Le Rav Rabinowitz, rabbin du Kotel, a immédiatement protesté contre cette démarche, affirmant qu’elle était scandaleuse, et a souligné qu’à aucun moment, au cours de l’histoire, le site avait été présenté comme un lieu saint pour les Musulmans. Il a en outre accusé l’UNESCO de donner au débat une connotation politique en falsifiant l’histoire et a suggéré qu’Israël cesse toute coopération avec l’organisation.
Il faut encore souligner que les Musulmans eux-mêmes ont toujours appelé cet endroit « la tombe de Rachel » même si un cimetière musulman se trouve à proximité. Ce n’est qu’en 1996 que les Musulmans ont cessé de lui donner cette appellation pour le renommer Mosquée Bilal bin Rabah, en guise de protestation après les émeutes des tunnels du Kotel.
L’initiative revenait aux hommes du Waqf de Bethlehem, chargé de l’administration des lieux saints musulmans, et elle a ensuite été rapidement adoptée par les Palestiniens.