La sirène a retenti lundi matin pendant deux minutes dans tout Israël. Après un silence recueilli, les cérémonies ont débuté dans tous les cimetières du pays où les familles rendaient hommage à leurs proches, tombés au champ de bataille ou lors d’un attentat terroriste.
La commémoration nationale s’est déroulée au cimetière militaire du Mont Herzl, à Jérusalem, en présence du président de l’Etat, du Premier ministre, des présidents de la Knesset et de la Cour suprême et du chef d’état-major de Tsahal.
Binyamin Netanyahou a évoqué, dans son discours, le souvenir de son frère Yonathan, tué lors de l’opération Entebbe visant à sauver les otages retenus par des terroristes qui avaient détourné un vol d’Air France en juin 1976.
C’est au cimetière militaire de Kiriat Shaoul qu’a eu lieu la cérémonie officielle de l’armée en présence du ministre de la Défense Moshé Yaalon. Ce dernier a notamment rappelé que les dangers menaçant Israël ne diminuaient pas mais prenaient une autre forme.
« Nos ennemis n’ont pas réussi à nous vaincre par leur force armée et ils recherchent à présent d’autres moyens de nous atteindre par des attentats terroristes, des tirs de roquettes sur les populations civiles et des campagnes de délégitimation, en vue de nier notre droit à l’existence ». Yaalon a ensuite mis en garde le monde entier, en lui recommandant de « ne pas occulter la menace bien réelle du nucléaire iranien ».
Près d’un million et demi d’Israéliens se sont rendus dans la journée dans des dizaines de cimetières pour se recueillir sur la tombe de leurs proches.
La police a elle aussi rendu hommage à ses 1 396 hommes tombés pendant leur service.
A 13 heures, une cérémonie avait lieu en souvenir des 2 493 victimes civiles du terrorisme depuis la création de l’Etat. Cette année, dix personnes ont rejoint malheureusement cette triste liste.