Michna 5

Ouvrir les portes de sa maison

(ה) יוֹסֵי בֶּן יוֹחָנָן אִישׁ יְרוּשָׁלַיִם אוֹמֵר, יְהִי בֵיתְךָ פָּתוּחַ לִרְוָחָה, וְיִהְיוּ עֲנִיִּים בְּנֵי בֵיתֶךָ, וְאַל תַּרְבֶּה שִׂיחָה עִם הָאִשָּׁה. בְּאִשְׁתּוֹ אָמְרוּ, קַל וָחֹמֶר בְּאֵשֶׁת חֲבֵרוֹ. מִכָּאן אָמְרוּ חֲכָמִים, כָּל זְמַן שֶׁאָדָם מַרְבֶּה שִׂיחָה עִם הָאִשָּׁה, גּוֹרֵם רָעָה לְעַצְמוֹ, וּבוֹטֵל מִדִּבְרֵי תוֹרָה, וְסוֹפוֹ יוֹרֵשׁ גֵּיהִנָּם:

José ben Yo’hanan de Jérusalem disait: «Que ta maison soit largement ouverte à tous et que les pauvres soient des habitués de ta maison. Ne multiplie pas les bavardages avec la femme». Ceci est dit de sa femme, à plus forte raison de la femme de son prochain. C’est de là que les Sages ont dit: «Celui qui parle beaucoup avec la femme se fait tort à lui-même, néglige l’étude de la Thora et finalement, il héritera du Géhinom ». (Chapitre 1, Michna 5)

 

 

par Rav Eliahou Elkaïm de

Suite de la maxime sur l’hospitalité, nous allons découvrir la vision de la Thora sur le couple. Vision qui peut paraître rétrograde, mais qui nous donne les clefs d’un bonheur retrouvé…

La deuxième partie du message de José ben Yo’hanan touche à un sujet très délicat, celui de la relation hommes-femmes.

Pour ceux qui considèrent que l’ère moderne a libéré la femme en lui conférant une place égale à celle de l’homme, place qui lui était confisquée dans les civilisations anciennes, cette maxime peut être mal comprise.

Pourtant, le taux extrêmement élevé des divorces, taux inimaginable par le passé, et la destruction de la cellule familiale prouvent, s’il le faut, la faillite de la société moderne dans ces domaines.

En revanche, comme nous l’avons déjà expliqué dans les premières Michnayoth des «Maximes des Pères», le contenu de ces maximes fait partie intégrante de la loi orale, transmise à Moïse par D.ieu au Mont Sinaï.

Il va sans dire que personne ne peut mieux connaître les secrets de la psychologie masculine et féminine que Celui qui créé l’homme et la femme.

Les consignes qu’Il nous livre ici font donc partie d’un message de vie d’une vérité absolue.

C’est en approfondissant les différentes interprétations de nos maîtres que nous allons découvrir le sens de cette maxime, et plus encore…

Il va sans dire également que tout ce qui est dit sur les femmes s’accompagne de l’obligation, exigée par la Thora, d’une conduite faite de respect et d’amour de l’homme envers son épouse.

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Bavardages

Nous remarquerons d’abord que cette maxime est découpée en trois volets:

1. Ne bavarde pas trop avec la femme (al tarbé si’ha im haïcha)

2. Ceci est dit de sa femme, à plus forte raison de la femme de son prochain.

3. C’est de là que les Sages ont dit: «Celui qui parle beaucoup avec la femme se fait tort à lui-même, néglige l’étude de la Thora et finalement, il héritera du Géhinom»

Deux approches différentes peuvent être discernées dans les commentaires de nos maîtres sur cette Michna.

Mais nous préciserons d’abord le sens exact du terme si’ha (bavardage) et nous citerons les mots du Meïri, qui sont très clairs:

«Le concept de si’ha correspond à des paroles qui n’ont pas d’intérêt véritable.

Ainsi, le bavardage futile est appelé ‘si’ha bétéla’.

(…) C’est donc intentionnellement que le Tana a choisi ce terme pour laisser clairement entendre qu’il ne s’agit pas ici des conversations utiles (sur des problèmes familiaux, concernant le couple ou tout autre sujet relevant d’un intérêt propre), qui ne sont en aucun cas répréhensibles.

Car les pensées des interlocuteurs sont focalisées sur le sujet traité.

C’est seulement le bavardage sans intérêt qui est ici déconseillé.»

La première approche de nos maîtres interprète le terme haïcha (la femme) de la première phrase, comme se référant aux femmes en général. Dans la suite de la maxime, le Tana (auteur de la Michna) ajoute que cela est dit même au sujet de sa propre femme, et à plus forte raison donc pour la femme d’un autre. (Abarbanel, Roua’h-‘Haïm).

La version dans la Beraïta de Avoth de Rabbi Nathan précise que la seconde partie de notre maxime ne parle pas de l’épouse de façon générale, mais seulement lorsqu’elle est impure (nida), donc interdite.

Ceci dans le but d’éviter des discussions trop intimes, qui pourraient amener le couple à transgresser les lois sur les rapports conjugaux.

Mais Rabbénou Yona et Maïmonide voient dans notre texte un conseil qui concerne l’épouse de façon générale, et même pendant les périodes permises. Pourquoi?

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Relation de couple

C’est que la Thora, pour le bien des êtres humains, nous a devoilé les règles qui ameneront l’équilibre en ce qui concerne les relations intimes du couple.

Et cette même Thora, qui connaît les secrets de la psychologie humaine, nous prévient que les bavardages entre hommes et femmes créent toujours une certaine légèreté et amènent des discussions sur des sujets intimes.

Il faut savoir que la Thora encourage ces discussions à certains moments de la vie du couple.

Le ‘Hazon Ich conseille par exemple de multiplier les échanges et les discussions pendant la première année du mariage, pour que les conjoints apprennent à se connaître et à s’apprécier véritablement.

En revanche, la Thora critique ces discussions si elles amènent à un excès dans les relations, ce qui va au contraire nuire à l’équilibre conjugal.

C’est d’ailleurs ce qu’ajoute le Tana dans sa conclusion: «Celui qui parle trop avec la femme se fait tort à lui-même».

Car l’assouvissement des désirs, lorsqu’il est excessif, abaisse le niveau moral, en éloignant l’homme des choses de l’esprit.

Celui qui ne met aucune limite à ses désirs, en viendra à négliger complètement son véritable rôle sur terre et à s’enfoncer dans la faute.

On l’aura compris, ce processus devient beaucoup plus dangereux lorsqu’il s’agit de la femme de son prochain.

D’après Rabbi ‘Haïm de Volozhine et le Midrach Chmouel, le rapport entre les deux parties de la maxime de José ben Yo’hanan doit être compris ainsi:

Après avoir précisé notre devoir d’ouvrir les portes de nos maisons aux démunis, et cela au point qu’ils se sentent comme chez eux, on prévient les hôtes d’un risque possible que va causer cette générosité.

Faire en sorte que ses invités se sentent à l’aise implique d’échanger des paroles avec eux et de leur monter que nous sommes prêts à leur consacrer de notre temps.

Et c’est alors qu’entre en jeu notre maxime: même pour des motifs tout à fait justifiés (en l’occurrence l’accueil des invités), il faudra éviter ces discussions entre hommes et femmes, qui on l’a vu, peuvent être dangereuses.

Et l’on remarquera une fois encore la perspicacité de nos maîtres, qui nous préviennent à l’avance de dangers que l’on a malheureusement tant de fois observés, et qui ont amené tant de drames dans de nombreuses familles…

Rabbénou Ovadia ajoute un autre élément, issu des Avoth de Rabbi Nathan(chapitre 7):

«Si l’homme revient de la maison d’étude, ou de son travail, avec la sensation qu’on lui a manqué de respect, ou s’il s’est disputé avec quelqu’un, il fera mieux d’éviter d’en parler à sa femme.

Il risquerait d’abord de se disqualifier aux yeux de son épouse. En outre, elle risquera de mal le conseiller, en le poussant par exemple à continuer la dispute, comme ce fut le cas dans l’épisode de Kora’h» (Rabbénou Ovadia ibid.)

Dans son ouvrage sur les lois concernant la médisance (lachon hara), le ‘Hafets ‘Haim précise:

«Nombreux sont ceux qui croient, à mauvais escient, qu’il est permis de raconter à leurs épouses tout ce qui leur est arrivé dans le courant de la journée, y compris tous les petits accrochages qu’ils ont rencontrés.

Mis à part l’interdiction de médire qu’ils enfreignent, ils multiplient la discorde (ma’hloket), car il est naturel qu’une femme gardera de la rancune envers les personnes avec lesquelles son mari s’est disputé, et envers leurs familles.

Il sera donc perdant, car non seulement, sa femme risque de le pousser à la dispute, mais en plus, il a de forte chance de se déconsidérer à ses yeux.

Celui qui veut sauver son âme fera tout ce qui est en son pouvoir pour éviter de raconter à sa femme ce genre de désagréments.» (Mekor ‘Haïm, Hil’hoth Issouré Lachon Hara 8 10)

Le Gaon de Vilna, pour sa part, interprète notre Michna de façon différente.

Pour lui, le terme ‘haïcha’, se rapporte d’emblée à sa propre femme, et il est surtout question ici de celui qui suit les conseils de sa femme.

C’est là le sens du deuxième volet: «il s’agit de sa propre femme».

Et le Gaon de citer le Midrach qui relate que Kora’h est allé prendre conseil auprès de sa femme et ce sont ses conseils qui l’ont perdu.

Mais comment comprendre cette mise à l’écart du conseil fémininquand on sait que c’est Sarah notre mère qui a compris le mieux la problématique d’Ichmaël, en l’écartant d’Avraham?

C’est Rivka qui a vu juste au sujet d’Essav en l’éloignant de Jacob.

Ce sont les femmes qui ont permis au Juifs de rester eux-même durant l’esclavage d’Egypte, les préservant de la perte des valeurs.

Ce sont les femmes qui à maintes reprises dans notre histoire ont, par leurs actes d’héroïsme, sauvé le peuple juif ce sont les femmes qui ont entre leurs mains, l’avenir de notre peuple, elles qui sont responsablesde l’éducation des enfants?

Les femmes ont donc un rôle majeur dans l’orientation spirituelle du judaïsme. Pourquoi alors notre Michna semble-t-elle négliger leur avis et leurs conseils?

Cette question fondamentale sera développée dans le Dvar Thora de la semaine prochaine…

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Michna 5

Le bonheur retrouvé
(deuxième partie)

(ה) יוֹסֵי בֶּן יוֹחָנָן אִישׁ יְרוּשָׁלַיִם אוֹמֵר, יְהִי בֵיתְךָ פָּתוּחַ לִרְוָחָה, וְיִהְיוּ עֲנִיִּים בְּנֵי בֵיתֶךָ, וְאַל תַּרְבֶּה שִׂיחָה עִם הָאִשָּׁה. בְּאִשְׁתּוֹ אָמְרוּ, קַל וָחֹמֶר בְּאֵשֶׁת חֲבֵרוֹ. מִכָּאן אָמְרוּ חֲכָמִים, כָּל זְמַן שֶׁאָדָם מַרְבֶּה שִׂיחָה עִם הָאִשָּׁה, גּוֹרֵם רָעָה לְעַצְמוֹ, וּבוֹטֵל מִדִּבְרֵי תוֹרָה, וְסוֹפוֹ יוֹרֵשׁ גֵּיהִנָּם:

«José ben Yo’hanan de Jérusalem disait: «Que ta maison soit largement ouverte à tous et que les pauvres soient des habitués de ta maison. Ne multiplie pas les bavardages avec la femme». Ceci est dit de sa femme, à plus forte raison de la femme de son prochain. C’est de là que les Sages ont dit: ‘Celui qui parle beaucoup avec la femme se fait tort à lui-même, néglige l’étude de la Thora et finalement, il héritera du Géhinom ’». (Chapitre 1, Michna 5)

Suite du sujet de la semaine dernière, nous allons découvrir comment le couple peut parvenir à l’équilibre et à l’harmonie…

Dans le Dvar Thora de la semaine dernière, nous nous sommes penchés sur l’interprétation de Maïmonide et de Rabbénou Yona, qui voient surtout dans cette Michna une mise en garde pour prévenir une faiblesse de l’homme, qui pourrait enfreindre certaines lois inhérentes au mariage, ou causer son déséquilibre.

Le Gaon de Vilna interprète cela différemment.

Pour lui, le terme haïcha (la femme) se rapporte d’emblée à sa propre femme, et cette phrase signifie que celui qui suit les conseils de son épouse dans les domaines spirituels n’est pas dans la bonne voie.

Et le Gaon de citer le fameux Midrach qui relate que Kora’h, avant de se lancer dans sa controverse contre Moïse, était allé prendre conseil auprès de sa femme, qui l’avait fortement incité à engager cette lutte insensée (Bamidbar Rabba 18 4).

Le commentaire du Radal sur le Midrach (ibid.) fait le parallèle avec un texte du Talmud:

«Rav dit: ‘Celui qui suit les conseils de son épouse finira par mériter l’enfer (Géhinom)’.

Rav Papa posa la question à Abayé: ‘Un dicton nous apprend pourtant: ‘Même si ta femme est petite, baisse-toi pour écouter son avis et ses conseils’.

Il lui répondit: ‘Cela concerne les affaires de la maison, et non les problèmes d’ordre général’.

D’après un deuxième avis, il lui répondit: ‘Cela concerne les questions d’ordre matériel (milei deara) mais pour tout ce qui concerne les devoirs de l’homme envers son Créateur (milei dichmaya), il ne faut pas suivre ses conseils.’» (Talmud Baba Metsia 59a)

Etonnantes paroles de nos maîtres, d’autant que le même Midrach où il est question de Kora’h cite plus loin(Bamidbar rabba 18 20) un verset des proverbes:

«La sagesse des femmes édifie la maison, leur folie la renverse» (14 1)

Et le même midrach donne deux exemples que l’on observe dans la paracha de Kora’h.

Le premier est celui de la femme de On ben Péleth. Ce dernier est cité dès le départ comme faisant partie de ceux qui ont suscité la polémique contre Moïse avec Datan et Aviram.

Puis, dans la suite de l’histoire, il n’apparaît plus. Qu’est-il donc advenu de lui?

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La sagesse des femmes

Le Midrach nous dévoile ce qui s’est passé: « Rav dit c’est sa femme qui l’a sauvé, car elle lui a dit: ‘Que vas-tu gagner à te mêler à cette dispute. Que ce soit Aaron qui soit le Grand Prêtre ou Kora’h, tu ne seras de toutes les façons qu’un disciple’.

(…) Elle lui fit boire du vin pour qu’il dorme. Puis elle s’installa, en compagnie de sa fille, les cheveux défaits (ce qui n’est pas conforme à la hala’ha et aux règles de la tsniout (pudeur) ndlr.), à la porte de sa tente.

Ceux qui vinrent chercher On ben Peleth pour participer à la rébellion, à la vue de ce spectacle inhabituel et choquant, détournèrent leur chemin.

C’est ainsi qu’On ben Peleth échappa au triste sort de ceux qui complotèrent contre Moïse ». (Bamidbar Rabba 18-20)

La première partie du verset des Proverbes, «la sagesse des femmes édifie la maison», s’applique donc à l’exemple de cette femme.

La deuxième partie, «leur folie la renverse » s’applique à une autre femme qui a joué un rôle dans ce même épisode de la Thora, puisqu’il s’agit de la femme de Kora’h lui-même, qui l’entraîna dans cette folie.

On le voit, la règle est loin d’être générale.

Comment comprendre alors les paroles du Talmud qui enjoint de ne pas écouter les conseils de sa femme pour les sujets d’ordre exclusivement spirituels.

Les mères d’Israël et tant de femmes juives ont édifié la maison d’Israël. D.ieu Lui-même a dit à Avraham de suivre l’opinion de Sara contre son propre avis…

Le Maharal nous éclaire sur le sens des paroles de nos maîtres (Dere’h Haïm ibid. Hidouché Aggadoth Baba metsia ibid.).

Et en fait, la Thora nous dévoile ici le secret des natures différentes de l’homme et de la femme.

Intuition particulière

Loin de privilégier l’un ou l’autre, la Thora nous indique la direction voulue par le Créateur dans l’équilibre et la complémentarité de deux conjoints.

Par nature, la femme est plus proche de la matière (‘homer) et c’est normalement à l’homme qu’incombe d’apporter la direction spirituelle dans le couple.

L’homme, par son étude de la parole divine, par sa réflexion sur les sujets métaphysiques traités dans la Thora, est celui qui doit décider du chemin à suivre dans ces domaines.

Pour jouer son rôle spécifique dans le couple, la femme possède une dimension qui est plus développée chez elle que chez l’homme, c’est ce que l’on appellera le réguech (sentiment), alors que l’homme se servira plus de son intellect pour agir.

Cette dimension de la sentimentalité, qui est inhérente a fait que la femme est proche du matériel (‘homer), est accompagnée d’une intuition particulière (bina yétéra) qui lui permet de discerner, mieux que l’homme, certaines choses, comme notamment le niveau moral des êtres en général et des invités en particulier (Talmud Bera’hoth 10 b).

Cette intuition est d’ailleurs d’une nécessité absolue pour mener à bien sa mission de mère et d’éducatrice.

On l’a vu, la femme d’On ben Péleth a parfaitement joué son rôle.

Grâce à ce discernement, les femmes peuvent et doivent créer l’atmosphère et les conditions pour que leurs maris puissent développer à leur tour leur rôle véritable: faire vivre dans le foyer les valeurs véritables de la Thora.

L’auteur de la Michna, en faisant allusion à l’histoire de Kora’h, nous indique le rôle de l’homme dans sa maison.

Complémentarité

En développant ses connaissances, en usant de son influence, il va permettre à sa femme d’utiliser ses sentiments et son intuition à bon escient.

On le voit, l’homme et la femme ont besoin l’un de l’autre pour se réaliser pleinement.

A l’inverse, si les rôles sont intervertis, il sera très difficile aux conjoints de trouver la plénitude.

Pour illustrer ces notions, nous citerons une lettre de Rabbi Akiva Eiger zatsal, l’un des géants en Thora il y a deux siècles.

Ce dernier venait de perdre son épouse, et il écrivit à un ami son immense douleur en faisant l’éloge de sa femme défunte. Une phrase montre à quel point les hommes de Thora étaient aidés par leur femmes dans tous les moments, y compris dans le domaine spirituel:

« Il m’arrivait souvent, à des heures très tardives, d’avoir de longues conversations avec ma femme, conversations dont l’objectif était toujours de trouver le moyen d’augmenter notre crainte du Créateur et de nous rapprocher de Lui. Qui pourrait me consoler?»

Seul le Créateur, qui a créé l’homme et la femme, peut définir le rôle de l’un et de l’autre, et permettre ainsi au couple de trouver l’équilibre dans la complémentarité.