L’auteur compositeur israélien Haïm Hefer vient de décéder à l’âge de 86 ans, en laissant un testament dans lequel il demande que personne ne récite pour lui le Kaddich sur sa tombe. L’un de ses admirateurs s’interroge : doit-on respecter sa volonté ?
Un grand nom de la chanson israélienne vient de décéder à l’âge de 86 ans. Haïm Hefer, auteur compositeur et poète, est né en Pologne et a immigré en Israël, alors sous mandat britannique, en 1936, pour s’installer à Raanana.
Hefer, qui avait obtenu le Prix Israël et le Prix Sokolov de la Presse, a demandé dans un testament découvert après sa mort que personne ne récite le Kaddich sur sa tombe.
Cette requête a sérieusement perturbé l’un de ses admirateurs, un Juif pratiquant qui aimait ses œuvres : sur le site israélien Kipa, donnant des réponses sur des problèmes de Halakah, il a ainsi formulé sa question : « J’ai l’intention d’aller à ses obsèques; il a demandé que personne ne dise le Kaddich et cela me désole car ses chansons expriment son amour profond pour la terre d’Israël. Je voudrais savoir si je peux aller à l’encontre de sa demande et réciter malgré tout le Kaddich ».
Le Rav Barouch Efrati lui a accordé son autorisation dans la réponse suivante : « C’est une Mitsva de dire le Kaddich, même pour une personne qui n’était pas observante. Nous tirons cet enseignement du roi David qui a fait sortir Avchalom du Guehinom (enfer) grâce à ses prières comme le rapportent nos sages (Hazal). Cela est d’autant plus important lorsqu’il s’agit d’un homme droit et intègre (comme Haïm Hefer) qui aimait la terre d’Israël et le peuple de D. S’il n’a pas suivi la voie de la Tora, c’est uniquement parce qu’il n’a pas eu la chance de connaître sa lumière ».
Bien entendu, a souligné le Rav, le Kaddich doit être récité discrètement, devant dix hommes, en évitant de susciter le moindre scandale et en respectant l’entourage du défunt.