David Hatuel, qui a perdu en 2004 son épouse enceinte de huit mois et ses quatre filles dans un attentat terroriste, vient de célébrer la Brit Mila de son fils, cinquième enfant de sa nouvelle famille.

La cérémonie, plutôt discrète, s’est déroulée dans la localité d’Amatsia, dans le sud d’Israël, au moment où l’on marquait dans les anciennes communautés du Goush Katif le dixième anniversaire de l’expulsion de la région.
 
La circoncision a eu lieu à la synagogue du village en présence de la famille et des amis du couple. Hatuel, aujourd’hui directeur de la Yeshiva Amit de Beershéva, a confié qu’il avait appelé le nouveau-né Eytan, symbole de force et de puissance « comme le fleuve Eytan qui est intarissable ».
 
Il a expliqué qu’après le terrible drame qu’il avait vécu, il tenait à « continuer de vivre », soulignant que « là où la vie avait été arrachée cruellement, il fallait redonner vie ». Il a indiqué qu’après le meurtre atroce de sa femme et de ses quatre filles, il avait créé une association aidant les couples qui ne parvenaient pas à avoir un enfant.
 
Le Rav Menahem Borstein, ami très proche de David Hatuel et directeur de l’Institut Pouah (qui traite les cas de stérilité), a indiqué que « personne n’avait pu retenir ses larmes au cours de la Brit Mila ».
 
Le 2 mai 2004, Tali Hatwell, enceinte de huit mois, et ses quatre filles, Hila, 11 ans, Hadar, 9 ans, Roni, 7 ans et Merav, 2 ans hy’d étaient sauvagement assassinées par des terroristes près du passage de Kissoufim. La jeune femme avait quitté sa localité de Katif pour se rendre à Ashkelon.

Les meurtriers armés de Kalachnikov ont ouvert le feu sur la voiture dans laquelle se trouvaient leurs malheureuses victimes et se sont ensuite approchés pour les viser une nouvelle fois à bout portant, ne leur laissant aucune chance de survie. Les forces de sécurité sont ensuite intervenues et ont éliminé les terroristes.