Le président de l’Etat d’Israël, qui a mené une longue carrière politique au sein de la gauche, ne parvient pas à garder sa neutralité, pourtant requise pour le poste qu’il occupe actuellement. Prenant la parole au siège du Parlement européen à Strasbourg, il a évoqué entre autres le conflit qui oppose Israël aux Palestiniens.

Dans son allocution, qui a duré 45 minutes, il a déclaré notamment que « la formation du nouveau gouvernement en Israël donnerait l’occasion de relancer les pourparlers avec les Palestiniens ».

Il a ajouté que la solution du conflit passait par « la création de deux Etats pour deux peuples, coexistant en paix dans le cadre d’une coopération économique ».
 
Concernant les combats fratricides en Syrie, Pérès a estimé que la Ligue arabe devait mettre en place un gouvernement provisoire à Damas pour faire cesser le massacre. Il a rappelé que si la centrale nucléaire avait bien été détruite dans le pays, Assad détenait en revanche des armes chimiques « qui ne devaient pas tomber dans de mauvaises mains ».
 
Pérès a en outre adressé un appel à l’Europe, lui demandant d’inscrire le Hezbollah, antenne de l’Iran, sur la liste noire des organisations terroristes.
 
Pérès a ensuite dénoncé la politique du régime iranien, soulignant qu’il niait toujours l’existence de la Shoah et incitait à la destruction d’Israël. Il a rappelé que Téhéran constituait la plus grande menace pour la paix mondiale et continuait, malgré ses dénégations, à produire des missiles de longue portée à ogives nucléaires.