Par le Rav Chlomo KEMMOUNTu fis ruisseler, ô D.ieu, une pluie bienfaisante; ainsi Toi-même tu restauras ton héritage, si épuisé. (Ps. 68:10)
Contrairement à la rosée, qui est journalière, les Pluies ne répondent à aucun système, et même avec tous les éléments de mesures qui existent de nos jours, en tout cas en Eretz Israël, la météorologie reste une science inexacte… C’est ainsi qu’une année est très pluvieuse alors qu’une autre souffre de sécheresse.
De ce fait, on peut l’appeler un cadeau, car rien ne l’oblige comme la rosée, mais cependant ce n’est pas un cadeau gratuit: La Pluie dépend des actes des hommes: C’est un des meilleurs baromètres de la qualité de notre lien avec le Créateur. De nombreuses histoires nous relatent comment même les autres nations savent que si la sécheresse sévit c’est de la faute du Peuple d’Israël… et que seules nos prières accompagnées de notre repentir pourront abreuver la terre…
La Pluie est la source de vitalité pour tous les êtres vivants, et elle dépend entièrement des actes des hommes sur terre, car ils sont le but de toute la Création.
Sans les eaux de pluies, les vivants ressentent une très grande lassitude, et même s’il y a de l’eau au robinet, les corps ont besoin de l’eau de pluie… pour les arroser!
Nous savons qu’il existe aussi une très grande importance à la forme sous laquelle elles tombent.
Le Talmud ( Ta’anit 23a) nous raconte qu’une fois plus de la moitié du mois de Adar était déjà passé et il n’avait pas plu de tout l’hiver en Israël. On demanda à ‘Honi d’implorer l’Eternel pour cela. ‘Honi dessina un rond au sol et y pénétra, puis s’exclama: Eternel, tes enfants m’ont nommé pour prier pour eux, et je jure que je ne sortirai pas de ce rond (d’où son surnom ‘Honi HaMéaguel ) tant que Tu n’auras pas fait pleuvoir.
Il se mit à pleuvioter de toutes petites gouttes. Ses élèves lui dirent: apparemment ces eaux ne tombent que pour te permettre de sortir de ton serment, et donc de ton cercle, car ces eaux ne servent à rien… après une telle sècheresse.
Il se remit à prier, et tout à coup des trombes d’eaux s’abattirent sur terre, avec des gouttes énormes qui tombaient tout droit et détruisaient tout sur leur chemin. Les élèves s’adressèrent à nouveau à leur maitre et lui dirent: ces eaux ne tombent que pour détruire le monde et n’ont aucun intérêt…
‘Honi Haméaguel s’adressa une fois de plus à l’Eternel: Ce ne sont pas les pluies que j’ai demandées, car je T’ai imploré pour des pluies étant le fruit de Ta Volonté de Bénédiction et de Cadeau: de bonnes pluies se mirent à tomber, qui abreuvèrent la terre et remplirent les puits… et le peuple à Jérusalem du se réfugier sur le mont du Temple, tellement la ville se remplissait d’eau.
A tel point qu’ils en arrivèrent à demander à ‘Honi Haméaguel de prier pour que cela s’arrête; mais il leur répondit qu’il avait reçu de ses Maitres que l’on ne prit pas pour arrêter le trop plein de Bénédiction…
Nous voyons de ce récit extraordinaire deux choses capitales: 1. la forme de la pluie est très importante; trop fin ne sert plus à rien en fin d’hiver, trop gros détruit tout… 2. L’Eternel attend la prière de Ses Serviteurs pour amener la pluie…
Désormais, le verset nous est clair:
גֶּשֶׁם – guéchème – la pluie est appelée guéchème – car elle est la source de toute Matière – guéchème !! En effet, pour qu’il y ait matière il doit obligatoirement y avoir l’effet d’agglomérat de l’eau… Sans eau pas de Matière!!
נְדָבוֹת – Et cette pluie est bienfaisante, de la racine de nédava – cadeau, au pluriel, la même pluie précipitation représente plusieurs cadeaux différends selon les réceptacles. Cela justifie aussi le pluriel de cette Louange: Les pluies disent…
תָּנִיף – tanif – Tu balanceras. C’est Toi qui la rends profitable à l’homme selon la façon dont Tu la balances – et la ballotes jusqu’à son arrivée au sol. En effet, les gouttes d’eaux passent de nombreux stades dans l’atmosphère pour les purifier Même pour arroser on se sert de la forme de la pluie, on fait arriver l’eau sur le sol en goutte, d’en haut.
La notion de Ténoufa – balancement dans les six directions de l’espace (4 horizontales et haut et bas) fait appel à l’attention divine permanente sur les besoins de l’homme, et comme la petite goutte d’eau qui est entre Ses mains jusqu’à son arrivée au sol, et qu’Il ne se suffit pas de déverser, ainsi la Parnassa (le gagne-pain) de chaque homme est l’objet d’une attention particulière de Sa part, jusque dans sa bouche. Comme la Manne dans le désert ( Yoma 75a), chacun la trouvait plus ou moins loin de sa tente, selon son degré spirituel, à ce jour.
אֱלֹהִים – D.ieu – Elok/him – le Nom de la Justice Divine, car la pluie dépend des actes de l’homme, elle est donc régie par la Justice Divine. Mais elle n’en reste pas moins un cadeau, comme des parents qui promettent un vélo à leur fils s’il passe tel examen… et de plus l’Eternel reste Seul à décider le moment et la forme, qui vont rendre la pluie plus positive pour l’un que pour l’autre…
נַחֲלָתְךָ – na’halatékha – pour Ton Héritage: pour le peuple d’Israël, et par ce dernier… Par ses prières.
וְנִלְאָה – vénilha – et fatiguée – et lasse par la sécheresse. La pluie
אַתָּה כוֹנַנְתָּהּ – Ata conanta – Tu l’as installé – institué. L’Eternel a fait le Monde de cette façon, où même des choses des plus vitales ne soient distribuées sur terre que sous forme de cadeau, dépendant des actions humaines…
L’Eternel a fondé la vie du monde (les pluies) sur la prière des hommes, comme il est dit lors de la Création (Genèse 2:5):
וְכֹל שִׂיחַ הַשָּׂדֶה טֶרֶם יִהְיֶה בָאָרֶץ וְכָל עֵשֶׂב הַשָּׂדֶה טֶרֶם יִצְמָח כִּי לֹא הִמְטִיר יְהֹוָה אֱלֹהִים עַל הָאָרֶץ וְאָדָם אַיִן לַעֲבֹד אֶת הָאֲדָמָה :
Or, aucun produit des champs ne paraissait encore sur la terre, et aucune herbe des champs ne poussait encore; car l’Eternel-D.ieu n’avait pas fait pleuvoir sur la terre, et d’homme, il n’y en avait point pour cultiver la terre.
Et nos sages (Rachi) d’expliquer le verset: comme il n’y avait point d’homme pour cultiver la terre et donc personne ne réalisait la nécessité des pluies, L’Eternel-D.ieu n’avait pas encore fait pleuvoir… et donc rien ne poussait encore… et quand Adam est venu et a reconnu leur nécessité, il a prié pour elles (les pluies), et l’Eternel a fait pleuvoir et tout a poussé… ( ‘Houlin 60b).
? Fin du Deuxième Chapitre ?
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INSTITUTIONS
AHAVAT OLAM
JERUSALEM ASHDOD
Bayit VeGan – Har ‘Homa Rova Youd Aleph