Il y a maintenant un an, l'arraisonnement par des commandos-marins israéliens du Mavi Marmara et la mort de neuf soi-disant militants pacifiques avaient provoqué une vague de protestation internationale contre l'État d'Israël. Et d'une certaine manière en termes d’image, Israël continue à payer le prix de cette opération.

Alors qu'il n'est pas encore certain qu'une seconde flottille européenne prenne la mer dans les prochains jours pour forcer un blocus de Gaza qui n'existe plus, des Israéliens ont décidé de se mobiliser pour contrer toute nouvelle initiative médiatico-politique venant de la part des organisateurs : en tête de liste, Nitzana Darshan-Leitner, présidente de l’association Shurat HaDin – qui combat les organisations terroristes et les États qui les soutiennent en les assignant devant des tribunaux internationaux – vient d’initier une parade originale. « Au lieu de rester passivement à attendre et à faire le jeu des islamistes en envoyant une nouvelle fois nos soldats contre ces flottilles, on peut agir auprès des compagnies d’assurances qui doivent couvrir les déplacements de ces bateaux. La loi internationale oblige tous les bâtiments quittant leur port d’attache à souscrire une assurance maritime. Nous mettons donc en garde les assureurs de la prochaine flottille, en leur expliquant qu’ils s’exposent à des poursuites judiciaires en couvrant les déplacements de bâtiments complices d’actes terroristes. » De plus, fait valoir Shurat HaDin, forcer le blocus de Gaza est une violation de l’American Neutrality Act, qui interdit à des tiers de s’en prendre à un embargo décrété par un pays allié. « Nous avons diffusé cette mise en garde sur le réseau Inmarsat, la seule compagnie de communication qui soit en relation permanente avec les navires de la région. » L’association a déjà reçu un accueil très favorable de la compagnie Lloyd’s, qui s’engage, ainsi que ses partenaires européens, à n’assurer aucun navire de la flottille.Par David Jortner en partenariat avec Hamodia.fr