Après un accouchement, les femmes devaient offrir en sacrifice « un agneau  comme holocauste et un petit de la colombe ou une tourterelle comme expiatoire » (Wayiqra 12, 6).
Pourquoi une double offrande ?

En punition pour avoir mangé du fruit défendu, Hachem a condamné Eve, de même que toutes les femmes après elle,  à enfanter dans la douleur (Berèchith 3, 16).
Or, la faute commise par Eve a été double. Elle a commencé par « voir que l’arbre était bon comme nourriture, et désirable pour les yeux » (Berèchith 3, 5), puis elle a « pris de son fruit et en a mangé » (Ibid.) – faute d’intention d’abord, puis faute par l’action ensuite.

De là l’offrande d’un holocauste, sacrifice ayant pour fonction de faire pardonner les mauvaises pensées (Wayiqra  rabba 3, 6), suivie de celle d’un expiatoire, destiné à procurer le pardon pour les péchés effectivement commis (Keritoth 22b).
(D’après VEDIBARTA BAM)
Jacques KOHN.