Parachath Tetsawé ? La tiare du kohen gadol

Parmi les vêtements du kohen gadol énumérés dans la parachath Tetsawé figure la tiare (en hébreu : mitsnéfeth ).

Aucune indication ne nous est fournie sur la forme de cette tiare, dont nous savons seulement qu’elle était surmontée par une plaque d’or pur ( tsits ).

On pense généralement que le mot mitsnéfeth est dérivé des lettres tsadé noun pé , qui désignent un bandeau de tissu que l’on enroule autour de la tête comme un turban ou un tarbouche.

Dans ses Antiquités judaïques , Flavius Josèphe décrit cette tiare de manière détaillée, ajoutant qu’elle comportait comme un fleuron en or ressemblant aux pétales du Hyoscyamus aureus (« jusquiame dorée »).

Il est intéressant de noter que la jusquiame dorée , de la famille des Solanacées, est la plante la plus commune sur le Kotel . Cette plante est toxique, fait confirmé par son nom en hébreu : chikaron , qui fait allusion à l’ivresse.

-o-o-o-o-o-o-o-o

Haftarath Tetsawé ? Le troisième Temple

Tandis que la parachath Tetsawé est consacrée essentiellement aux accessoires du Tabernacle, la haftara qui lui est associée (Ezéchiel 43, 10 à 27) décrit les mesures du Temple.

Selon la plupart des commentateurs, le sanctuaire que décrit le prophète est le troisième, celui qui sera édifié à l’ère messianique et qui ne sera plus jamais détruit.

Un opinion rapportée par Rachi ( ad 43, 11) considère cependant que les détails rapportés par Ezéchiel auraient pu s’appliquer au deuxième Temple, celui que les Juifs ont construit à leur retour de l’exil de Babylone.

Cela ne s’est pas fait, ajoute ce commentateur, car « le péché y a fait obstacle » ( garam ha-?het ) : Le repentir du peuple juif, condition indispensable à la réalisation de la prophétie (versets 10 et 11), n’a pas alors été complet, de sorte que celle-ci a été reportée à des temps futurs.

Certains ajoutent, précise Rachi , que ce péché a consisté dans les mariages exogamiques que les Juifs ont contractés au cours de leur exil.

Jacques KOHN.