« Moïse emporta avec lui les ossements de Joseph… »
 (Chemoth 13, 19). Pendant que les enfants d’Israël étaient occupés à se faire remettre l’or et l’argent des Egyptiens, Moïse s’affairait à la mitswa des « ossements de Joseph » (Sota 13a). Et la Guemara de rapprocher l’accomplissement de ce devoir du verset : « Celui qui est sage de cœur prend les mitswoth… »
 
Quelle a été, en la circonstance, la « sagesse » de Moïse ?

Au moment de la sortie d’Egypte, Moïse était considéré comme un kohen (Zeva‘him 102a). Or, l’on sait qu’il est interdit à un kohen de se rendre impur au contact d’un cadavre humain. Un cadavre dont personne ne s’occupe est cependant considéré comme un corps sur lequel c’est une mitswa pour tout Juif, y compris un kohen, de veiller (מת מצוה). 
Les enfants d’Israël étaient alors tous occupés à la préparation de leur départ d’Egypte, de sorte que personne ne s’intéressait aux ossements de Joseph. C’est par conséquent Moïse, dans sa sagesse, qui en a pris soin en tant que מת מצוה, et ce bien qu’il eût le statut de kohen (D’après VEDIBARTA BAM).