Haftarath Chabbath Ha-Gadol – Un « grand » Chabbath ?
Le Chabbath ha-gadol , qui précède la fête de Pessa?h , est associé à une haftara qui a été empruntée au troisième chapitre de Malachie (4 à 24), le dernier des prophètes scripturaires.
D’où vient ce nom de Chabbath ha-gadol ?
Dire de lui qu’il est un « grand Chabbath » soulève des difficultés.
La première est que, conformément aux règles de grammaire hébraïque, lorsqu’un adjectif qualificatif est précédé du préfixe ha , le même préfixe doit accompagner le substantif auquel il se rapporte. On devrait donc dire : ha-Chabbath ha-gadol .
Une autre difficulté provient de ce que le mot « Chabbath » est du genre féminin. C’est ainsi que la Guemara , en de nombreux endroits comme Chabbath 118b, parle de « chetei Chabbatoth » (au féminin), et jamais de « chenei Chabbatoth » (au masculin).
En réalité, si ce Chabbath est appelé « ha-gadol », c’est par référence à notre haftara . Nous y lisons en effet : « Voici, je vous envoie Elie, le prophète, avant que vienne le jour de Hachem , le grand ( ha-gadol ) et le terrible » (Malachie 3, 23).
En d’autres termes, le nom que porte ce Chabbath provient de ce qu’il est associé à ce verset qui annonce « le jour de Hachem , le grand ». C’est par conséquent le « Chabbath où l’on dit : ?le grand? ».
Jacques Kohn Zal