Si l’on en croit une journaliste pakistanaise,
il n’y aura bientôt plus de fonds pour l’entretien de l’ancien cimetière juif de Karachi, cimetière qui est déjà en assez piteux état.

 
Il fut un temps, tout particulièrement lorsque les Britanniques administraient la région, où une communauté juive florissante vivait à Karachi, ville alors multiethnique et aujourd’hui capitale du Pakistan. En 1919, un membre de cette communauté, Abraham Reuben, avait même été élu parmi les édiles de la Karachi City Corporation. Puis, suite à la création de l’Etat d’Israël et à l’hostilité grandissante contre les Juifs dans le pays, la grande majorité de ces derniers était partie, seules restant sur place des personnes âgées, bien que des rumeurs persistantes font régulièrement état de la présence, dans la cité, de quelques Juifs vivant là sous une identité d’emprunt.

   Quoi qu’il en soit, les Juifs de Karachi ont laissé derrière eux un très grand cimetière qui abrite environ cinq mille tombes dont beaucoup sont cassées ou envahies par les ronces et autres mauvaises herbes. Or, la situation pourrait encore empirer. En effet, dans un récent article, Mahim Maher, une journaliste locale qui est entre autres responsable du site internet de « Samaa », la première chaîne privée d’information pakistanaise, a lancé un appel : « Je veux porter à l’attention de la diaspora juive que les fonds destinés à l’entretien du cimetière juif de Karachi sont en train de s’épuiser ». En partenariat avec le journal Actualité Juive