La vache rousse

Commentant le verset : « Ils prendront à ton attention une vache rousse, parfaite, sans défaut, et qui n’a jamais porté le joug. Vous la remettrez au prêtre Eléazar qui la conduira hors du camp, et on l’immolera en sa présence » (Bamidbar 19, 2), le Midrach (Yalkout Chimoni, ‘Houkat 19) enseigne : « La ‘vache’, c’est l’Egypte, comme il est dit : ‘Ô Egypte, génisse aux belles formes’ (Jérémie 46, 20). ‘Rousse’, c’est Babel, comme il est dit : ‘Tu es la tête d’or’ (Daniel 2, 38). ‘Parfaite’, ce sont les Mèdes.

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L’intelligence du coeur

Comme on le sait, l’injonction de la « vache rousse » (Para Adouma) place l’intelligence humaine devant une contradiction insurmontable : bien qu’il s’offre à la domination de l’homme – « maître et possesseur de la nature » (sic) -, le rituel de la vache rousse, réunissant dans un mouvement paradoxal les contraires les plus absolus (la vie et la mort) qui se côtoient ici dans une profonde entente métaphysique, nous dévoile comment le réel échappe à l’autorité rationnelle de toute créature.

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