la gare de Bobigny (ici une carte postale de 1931) a été choisie pour son isolement qui permettait d'agir avec discrétion.
Une cérémonie a lieu mardi à la gare de Bobigny, d'où partirent les derniers convois de déportés vers les camps de la mort.
Le convoi 71 qui emmena Simone Veil, sa mère et sa sœur vers Auschwitz-Birkenau quitta la gare de Bobigny à la mi-avril 1944. Ce matin, la présidente d'honneur de la Fondation pour la mémoire de la Shoah va revoir ces bâtiments gris, longtemps laissés à l'abandon sur 3,5 hectares de friche industrielle en Seine-Saint-Denis. Une cérémonie doit entériner le protocole signé entre la SNCF et la municipalité de Bobigny pour transformer ce terrain vague en «lieu de mémoire» de la déportation. D'abord organisés depuis la gare du Bourget, les convois partirent ensuite de Bobigny, dont l'isolement permettait d'agir avec plus de discrétion. Ainsi, de juillet 1943 à août 1944, 22.407 internés à Drancy furent envoyés vers les camps de la mort. À terme, les projets de Drancy et de Bobigny doivent former un ensemble cohérent destiné à montrer aux générations futures l'un des rouages de l'extermination des Juifs.
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