La comédienne française Véronique Genest tente d'exprimer ses opinions dans un contexte difficile. Et pourtant, il semble quasi évident qu’un certain nombre de Français craignent comme elle la montée de l’islamisme radical mais n’osent pas le dire à voix haute.
Tout a commencé dans une émission de télévision, en septembre dernier. Interrogée sur ses prises de position, l’actrice a confirmé : « J’ai dit (sur Twitter) que je trouvais l’islam dangereux pour notre démocratie. Mais c’était une phrase au milieu d’une grande conversation ».
Elle a ajouté : « Bien évidemment, je parlais des extrémistes ». Mais, a-t-elle précisé, elle a tout de suite été accusée d’être « islamophobe et raciste ».
« En y réfléchissant, a-t-elle alors expliqué, si le mot phobie signifie peur, alors, en effet, peut-être que, comme beaucoup de Français, je suis islamophobe. Cette phobie existe parce qu’on voit des choses qui font peur. J’aurais été ‘christianophobe’ à l’époque de l’Inquisition ».
Malgré les nombreuses critiques dont elle a fait l‘objet, elle a accepté cette semaine une autre invitation sur un plateau de télévision dans l’émission de Laurent Ruquier. « Je devais parler de mon engagement politique et des actions sur lesquelles j’ai l’intention de m’impliquer et, au lieu de ça, je me suis retrouvée devant une sorte de tribunal », a-t-elle commenté.
Elle a en outre été exclue d’un programme de France 2 à cause de ses prises de position mais elle ne s’en émeut pas outre mesure, déplorant seulement le manque de liberté d’expression qui règnerait selon elle dans le monde des médias en France.